Justice

Aristophil : PPDA brièvement placé en garde à vue

Patrick Poivre d'Arvor

Aristophil : PPDA brièvement placé en garde à vue

L'ex-présentateur de TF1 a été entendu, mercredi 25 novembre, par la brigade financière du 36, quai des Orfèvres, qui enquête sur l'affaire des escroqueries présumées d'Aristophil. 

Par Pierre Georges,
avec AFP Créé le 26.11.2015 à 17h29 ,
Mis à jour le 14.03.2023 à 15h07

Patrick Poivre d'Arvor, présentateur emblématique du journal télévisé de TF1 jusqu'en 2008, a été brièvement placé en garde à vue, afin d'être interrogé, mercredi 25 novembre, par les policiers enquêtant sur l'affaire Aristophil, escroquerie présumée d'épargnants qui plaçaient leurs économies dans des manuscrits. D'après une source judiciaire citée par l'AFP, il est ressorti libre de cette audition, huit heures plus tard. 

Les enquêteurs de la brigade financière du 36, quai des Orfèvres cherchent à savoir si PPDA n'aurait pas été utilisé par le dirigeant de la société Aristophil, Gérard Lhéritier, pour attirer de possibles épargnants. 
 
Dans cette enquête, Gérard Lhéritier, qui proposait aux épargnants de placer de l'argent dans des parts de manuscrits, et sa fille, expert-comptable, ont été mis en examen. 
 
Depuis 2003, Gérard Lhéritier proposait aux épargnants de devenir propriétaires – en pleine propriété ou en indivision – de manuscrits (comme le testament politique de Louis XVI, les écrits du général de Gaulle, des manuscrits du marquis de Sade ou d'André Breton) que sa société Aristophil pouvait racheter au bout de cinq ans, avec un prix majoré de 8,5 %. Ces intérêts devaient être assurés par la prise de valeur des pièces sur un marché annoncé en pleine expansion et par la location de ces documents à d'autres musées. La justice soupçonne Gérard Lhéritier d'avoir créé un système pyramidal, selon lequel les investissements des "entrants" dans le dispositif finançaient les intérêts des "sortants".
 
Les policiers auraient comptabilisé quelque 18 000 souscripteurs ayant conclu des contrats pour un montant de 850 millions d'euros, selon une source judiciaire.

La cour d'appel de Paris a examiné mardi 24 novembre une demande de levée de saisies pénales de biens immobiliers, de comptes bancaires et d'assurances vie, pour un total de 110 millions d'euros. Ces saisies ont pour objet de couvrir l'éventuel préjudice des épargnants si le système devait être reconnu frauduleux par la justice.

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