Littérature étrangère

Atticus Lish remporte le grand prix de littérature américaine 2016

L'écrivain américain Atticus Lish - Photo D.R.

Atticus Lish remporte le grand prix de littérature américaine 2016

Paru à la rentrée chez Buchet-Chastel, Parmi les loups et les bandits, un premier roman à l’écriture puissante sur deux marginaux essayant de survivre dans New York après le 11 septembre 2001, remporte la 2e édition du prix.
 

Par Claude Combet,
Créé le 06.11.2016 à 09h25 ,
Mis à jour le 07.11.2016 à 13h42

Parmi les loups et les bandits, premier roman d’Atticus Lish, traduit par Céline Leroy et publié lors de la rentrée littéraire par Buchet-Chastel, remporte le Grand prix de littérature américaine 2016.

Lancé en 2015 à l’initiative du libraire et éditeur Francis Geffard, fondateur du Festival America et de la librairie Millepages, le prix a pour objectif de "couronner un roman américain, paru depuis le 1er janvier, qui se distingue par ses qualités littéraires de premier plan". Il sera remis à son lauréat fin novembre à Paris.

Deux marginaux 

Tragédie contemporaine à l’écriture puissante, Parmi les loups et les bandits met en scène l’improbable histoire d’amour entre deux marginaux, Zou Lei, clandestine chinoise d’origine Ouïghour errant de petits boulots en rafles des Homeland Security Services, et Brad Skiner, vétéran de la guerre en Irak victime du syndrome post-traumatique.

Sans concession, Atticus Lish a situé son récit dans les bas-fonds de New York en proie aux secousses de l’après 11 septembre, celui des marginaux et des sans-papiers, des invisibles sous-payés pour des travaux dont personne ne veut, errant de squats en fast-food, loin du rêve américain : un univers qui prend une résonnance particulière dans la France d’aujourd’hui.

Né en 1972 aux Etats-Unis, Atticus Lish, fils de Gordon Lish, éditeur mythique de Raymond Carver, a abandonné ses études à Havard pour des petits boulots, et a été ouvrier, maçon, déménageur, télémarketeur. Il s'est ensuite engagé dans les Marines avant de devenir traducteur du mandarin, puis de se consacrer entièrement à l'écriture. 

Problématiques de l'époque 

 “Ce premier roman ambitieux se distingue non seulement par sa puissance narrative mais aussi par la force de ses deux personnages principaux […] qui vivent une histoire d’amour déchirante dans le New York des exclus du rêve américain. Mais ce livre résonne aussi particulièrement, au-delà de ce portrait sans concession d’une Amérique en crise, de toutes les grandes problématiques de l’époque qui est la nôtre. C’est ce qui en fait une lecture inoubliable, servie par la traduction française impeccable de Céline Leroy”, a commenté le jury, composé de trois critiques, trois éditeurs et trois libraires.  

Parmi les loups et les bandits l'a emporté sur New York, esquisses nocturnes, de Molly Prentiss, traduit par Nathalie Bru (Calmann-Lévy) et Les petites consolations, d’Eddie Joyce, traduit par Madeleine Nasalik (Rivages). 

 

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