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Brûler des "novellas" pour sauver la littérature américaine

Achetez les, brûlez les ! - Photo Capture d'écran

Brûler des "novellas" pour sauver la littérature américaine

"Sauvez la littérature, brûlez des livres" : un projet de financement participatif via la plateforme Kickstarter appelle les internautes à acheter puis à détruire des "novellas", ce genre de littérature américaine à mi-chemin entre la nouvelle et le roman. A prendre au second degré.

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Par Emmanuelle Bour,
Créé le 07.08.2015 à 20h27 ,
Mis à jour le 10.08.2015 à 11h34

"C'est trop long pour être une nouvelle, trop court pour être un roman et c'est trop souvent malheureusement étiqueté comme un livre": ainsi est définie la "novella", ce nouveau genre de littérature américaine dont l'éditeur indépendant Nouvella se fait l'étendard.


"Certes, ce petit livre est trop chou et il tient dans ma poche, mais qu'ils n'essaient pas de nous faire croire qu'il s'agit de littérature","il y a une culotte sur la couverture", "les petits livres sont pour les petits esprits !" : Grant et Robert, qui se présentent respectivement comme membre de la stratégie marketing et président de Globo books, sont remontés contre Nouvella et les "novellas", cette littérature américaine émergeante, se situant quelque part entre roman et nouvelle. 

Leur but ? "Lancer une croisade pour sauver la véritable littérature américaine", rien de moins. Pour ce faire, leur solution consiste à acheter, puis brûler deux livres édités par Nouvella : Ciao, suerte d'Annie McGreevy et One day soon time will have no place left to hide  de Christian Kiefer.

Grant et Robert exposent leurs faux griefs dans une vidéo que le site américain Observer reprend dans un article révélant que cette campagne marketing a été lancée par l'éditeur Nouvella lui-même. Le financement participatif initié via kickstarter existe réellement, car la politique de la plateforme précise que les projets à financer ne peuvent pas induire en erreur les payeurs, sauf s'il est manifestement évident qu'il s'agit d'une blague. Le second degré de la vidéo a donc été assez manifeste pour Kickstarter, accueillant le projet qui a convaincu ce vendredi 7 août 31 donneurs, à hauteur de 1 556 $.

Dans cette campagne humoristique, l'accent est mis sur le fait qu'il s'agit du premier "financement participatif inversé", non pas pour commencer un projet mais bien pour l'achever. Quelle idée étrange que de vouloir sauver la littérature en brûlant des livres...

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