Joli mot, hier, chez Michel Field, sur LCI, de Jean d’Ormesson. Interrogé sur l’avenir du livre, le romancier académicien (au passage, il a été d’une prudence de sioux sur le choix final des 40 pour leur Grand Prix du roman, décerné la semaine prochaine, même si on pouvait deviner que Littell n’était pas d’emblée sa tasse de thé) a commencé par souligner que le livre — et l’édition — n’avaient jamais été si florissants qu’aujourd’hui. Mais, usant d’une métaphore empruntée à la botanique, il a aussi rappelé que « les cactus fleurissent avant de mourir ». Manière de dire qu’à son sens, le livre, tel que nous le connaissons sous sa forme actuelle, vit ses derniers beaux jours. Plus au fait qu’on ne pourrait l’imaginer des enjeux actuels, il a cependant précisé que la presse écrite (le journal papier) disparaîtra la première — « à l’horizon sans doute de cinquante ou soixante ans, et en toute hypothèse on peut avancer, sans trop se tromper que le 22 ème siècle ne verra plus de presse écrite ». Quant au livre, « il passera » aussi (au sens de trépasser), mais « la littérature, elle restera, sous une forme ou une autre, et au fond, c’est là l’essentiel ». Un vrai « d’jeune », Jean d’Ormesson !
15.10 2013

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