Carl Van Eiszner a toujours été admiratif des French Doctors, ceux qui partaient en Afghanistan à dos d’âne avec dix mules chargées de médicaments. Si aujourd’hui, les ONG sont bien plus organisées, le P-DG de Mengès-Place des Victoires, qui officie depuis trente-huit ans dans l’édition, continue de les soutenir. Il y a vingt ans, il est entré au comité des donateurs de Médecins du monde, unité d’une douzaine de donateurs bénévoles qui veillent à la bonne utilisation des dons reçus par l’association. "Nous nous retrouvons une fois par mois et partons deux à trois fois par an sur le terrain, visiter les missions et faire des rapports", raconte-t-il. Il se souvient des 200 piqûres de punaises et de puces en Ethiopie, des levers à 5 heures du matin au Libéria afin de trouver un moyen de prendre une douche, près de sa case qui n’a pas l’eau courante, et d’être présentable pour partir à 7 heures sur le terrain. Il se rappelle cette mission "qui lui a donné le plus de cauchemars", à la frontière de la Guinée et du Libéria, avec cette femme qui le suppliait de faire opérer son bébé, opération possible dans la capitale pour 50 dollars, mais avec au moins six mois de rééducation, tout cela hors du programme de Médecins du monde qui n’assurait dans la brousse que les soins de santé primaires. Il y a eu aussi Gaza, Haïti… Carl Van Eiszner a poussé l’engagement jusqu’à être président du comité pendant deux ans. "J’ai failli faire faillite !" Redevenu simple membre, il part moins mais continue à aller aux réunions où il a fait entrer dernièrement un confrère, Jérôme Denoix, directeur du développement chez Hachette Livre. De quoi mêler ses deux activités. A.-L. W.

24.03 2017

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