Les cessions de droits de traduction sont devenues "un des secteurs stratégiques des maisons d’édition", commandant même dans certains cas la décision de publier ou pas en français, souligne Charlotte Botrel, auteure d’Internationaliser sa production: cessions de droits & coéditions (127 p., 24 euros), tout juste paru aux Editions du Cercle de la librairie (1).

A quelques jours de la Foire de Francfort, sommet du marché des droits d’édition, cet ouvrage analyse l’organisation et les méthodes des responsables des droits, et les solutions qu’ils utilisent. Entre cessions de droits de traduction classique, la plus fréquente en littérature générale, coédition, souvent indispensable dans l’illustré, publication directe en langues étrangères pour quelques rares maisons, ou création d’un pool européen en BD, l’édition française se trouve dans une position favorable, ayant réussi à conserver la maîtrise d’une ressource souvent contrôlée à l’étranger par les agents littéraires des auteurs.

Chargée des droits chez Albin Michel Jeunesse, Charlotte Botrel évoque les défis pratiques de ce métier dans la veille, la prospection et la préparation des foires, l’estimation des à-valoir en fonction des pays et des bassins linguistiques, le suivi administratif des contrats, les relations avec les éditeurs au sein de la maison, mais aussi les fabricants dans la coédition, etc. La liste précise des points juridiques des contrats est fournie dans deux annexes. H. H.

(1) Département d’Electre SA, comme Livres Hebdo.

06.10 2017

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