Christine Albanel : « Le Salon du livre est un lieu de débats libres »

F. Groux, F. Bondoux et C. Albanel © FP

Christine Albanel : « Le Salon du livre est un lieu de débats libres »

La ministre de la Culture et de la Communication regrette qu’un certain nombre de pays arabes refusent de participer au Salon du livre de Paris au motif qu’Israël est l’invité d’honneur.

Par Michel Puche,
avec mp Créé le 15.04.2015 à 21h00

Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, regrette, dans un communiqué publié le 2 mars, « les prises de position récentes appelant à ne pas participer à la 28e édition du Salon du livre de Paris, au motif que la littérature d’Israël en sera l’invité d’honneur. »

La ministre rappelle que « le Salon du livre est un lieu de rencontres et de débats libres, propice au dialogue le plus ouvert entre les cultures ».

« La France, poursuit la ministre, entend poursuivre cette politique d’accueil de toutes les littératures, sans exclusive ni interdits ».

Et de souligner que « c’est pour leur œuvre d’écrivains » que les auteurs sélectionnés par les organisateurs du Salon sont invités officiellement à Paris.

De son côté, le Syndicat national de l'édition (SNE), tient à préciser que « l'invitation d'Israël en 2008 a été annoncée il y a plus d'un an : les pays qui viennent d'annuler leur stand l'avaient réservé en connaissance de cause. Cela n'empêche pas certains éditeurs de ces pays de vouloir venir quand même à titre individuel ». Créateur et propriétaire du Salon du livre, le SNE souligne également que « l'invitation d'une littérature étrangère au Salon du livre de Paris n'est pas un acte politique, mais la proposition d'un dialogue entre les cultures. Boycotter des écrivains ne fera rien avancer, bien au contraire. »

Les appels au boycott dans le monde arabe se sont en effet multipliés ces derniers jours. Après l’Algérie, le Maroc et le Liban, l’union des éditeurs tunisiens a annoncé son refus de participer.

Hier, c’est encore L’Arabie saoudite qui s’est inscrite sur la liste des pays qui boycotteront le Salon du livre de Paris prévu du 14 au 19 mars.

On a pu lire aussi dans Le Monde daté du 29 février une prise de position de Tariq Ramadan qui prône une « présence critique à Paris », alors qu’il défend le « boycottage à Turin » .

Si c’est la littérature israélienne qui est invitée d’honneur en France, c’est bien l’Etat d’Israël que l’on célèbrera en mai prochain en Italie à l’occasion de son 60e anniversaire.

Libération a publié le même jour un intéressant point de vue de Mickaël Parienté, éditeur et écrivain, intitulé : « Littérature hébraïque ou israélienne ? ».
15.04 2015

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