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Classement 2018: les 200 premiers éditeurs français

L’immeuble Tempo, nouveau siège du groupe Média-Participations, à Paris (19e). - Photo Olivier Dion

Classement 2018: les 200 premiers éditeurs français

Traduisant une concentration plus forte, le 22e classement annuel de l’édition française, établi sur la base des bilans de 2017, répertorie 200 sociétés réalisant plus de 800 000 euros de chiffre d’affaires et relevant de 104 groupes et maisons indépendantes. En hausse sensible l’année précédente grâce à la réforme scolaire, leur activité en France et à l’étranger a reculé de 2%.

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Par Fabrice Piault,
Créé le 22.06.2018 à 11h35

Symbolisée par l’acquisition en décembre 2017 de La Martinière par Média-Participations pour former, devant Lefebvre Sarrut et Madrigall, le troisième groupe français, la concentration de l’édition se poursuit dans l’Hexagone. Les 200 sociétés répertoriées dans le 22e classement annuel Livres Hebdo de l’édition française, établi sur la base des données de 2017 (voir la méthodologie p. 29), relèvent de seulement 104 groupes et maisons indépendantes, contre 111 un an plus tôt. En outre, dans notre classement, seules 189 sociétés d’édition correspondant à 97 groupes ou maisons indépendantes affichent encore un chiffre d’affaires supérieur à 1 million d’euros, contre 222, liées à 144 groupes, en 2013. De manière symptomatique également, la part du chiffre d’affaires total des 104 groupes et éditeurs indépendants classés, soit 5,833 milliards d’euros (1), réalisée par les seuls 10 leaders du secteur (voir graphique ci-contre) n’a jamais été aussi forte. Elle atteint 88,9%, à 5,186 milliards d’euros, écrasant son record de 2015 (87,5%). Cinq ans plus tôt, en 2012, la part des 10 plus grands groupes n’était "que" de 77,1%.

Si Hachette - de loin grâce à son implantation internationale - et Editis - malgré un chiffre d’affaires en retrait - conservent chacun sa position de leader, l’émergence de Média-Participations au troisième rang et le nouveau bond en avant de Lefebvre Sarrut contribuent à rebattre les cartes de l’édition française. Madrigall, en dépit d’une activité quasi stable, se trouve relégué en cinquième position. Surtout, pour la première fois, le "club des dix" accueille Michel Lafon, qui n’a cessé de croître depuis quinze ans en misant, contrairement à la plupart des principaux groupes, sur la croissance interne. Avec Actes Sud, qui se hisse au 9e rang, Delcourt, Glénat, Eyrolles, Humensis et d’autres plus petits, cette entreprise familiale fait ressortir par sa percée la montée en puissance d’une génération d’entreprises d’édition de moyenne dimension, dont plusieurs ont pris leur envol dans les années 1980 et qui ont toutes créé leur activité dans une spécialité avant de se diversifier pour accélérer leur croissance et rééquilibrer les investissements et les risques.

Au-delà des évolutions propres à chaque société, notre classement des 200 premiers éditeurs français reflète aussi la médiocre année 2017, où les élections successives ont fait reculer le marché de 1,1% (2). Le chiffre d’affaires cumulé des éditeurs classés baisse de 2% après avoir progressé de 3,7% l’année précédente grâce à l’impact de la réforme des programmes scolaires. Parmi les 104 groupes et maisons indépendantes classés, seulement 43 affichent une hausse de chiffre d’affaires en 2017, contre 69 un an plus tôt.

(1) Ce chiffre traduit l’activité en France et à l’étranger des 104 groupes et maisons indépendantes classés. Il ne représente ni le chiffre d’affaires total de l’édition française (France et étranger), ni la totalité de son activité dans l’Hexagone.

(2) Voir LH 1159, du 2.2.2018, p. 18-20.

Média-Participations émerge en troisième position

Notes sur le classement des éditeurs 2018

Hachette Livre (n° 1)

La branche édition de Lagardère a vu son chiffre d’affaires progresser de 1,1% en 2017, où elle affiche un résultat opérationnel positif de 210 millions d’euros (+ 1%). Comptant 7 587 salariés répartis dans 70 pays et plus de 150 marques (17 323 nouveautés en 2017), Hachette Livre s’inscrit au 6e rang de l’édition mondiale (3e hors édition professionnelle) (1). 34% de son chiffre d’affaires est réalisé en France (778 millions d’euros), 26% aux Etats-Unis et au Canada, 21% au Royaume-Uni, où il a racheté en 2017 l’éditeur de livres numériques Bookouture et l’éditeur de livres illustrés Summersdale, et en Australie, 7% en Espagne et en Amérique latine. Le groupe est partenaire de joint-ventures au Liban (Hachette-Antoine) et en Chine (Hachette-Phoenix), et détient en Russie 49% d’Azbooka-Atticus. Sa division fascicules internationale assure 12% de son activité totale. Hors de cette branche fascicules, le groupe se déploie en littérature générale (43%), éducation (16%), jeunesse et illustré (13%), référence (3%), distribution (12%) et autres secteurs (1%). Les produits numériques pèsent 7,9% du CA global, contre 8% en 2016. En France (2 871 salariés), Hachette Livre est leader en éducation, référence et pratique (cuisine, tourisme, santé…). Il est fortement implanté en littérature générale, jeunesse, beaux livres et art, fascicules, avec plusieurs filiales répertoriées plus bas: Hachette Collections (fascicules), Hatier (dont Foucher), Larousse, LGF (Le Livre de poche), dont Albin Michel (n° 8) détient 40% et qui contrôle Audiolib (livres audio), Dunod (dont Armand Colin), Fayard, Grasset, Didier, Lattès, Pika, Stock, Rageot, Calmann-Lévy, Kero, Hazan, et Albert-René. Hachette Livre détient enfin avec Hachette Distribution un puissant outil logistique.

Editis (n° 2)

Après ses succès sur le marché scolaire en 2016, la filiale de Planeta, numéro un de l’édition espagnole, a encaissé en 2017 un retrait de 7,1% de son chiffre d’affaires. L’arrivée en septembre 2017 d’un nouveau directeur général, Pierre Conte, a conduit à une réorganisation. Dans l’édition, le groupe est implanté en éducation, référence, littérature générale, jeunesse, illustré. Mais il ne communique ni ne dépose les données de ses filiales: Place des éditeurs (Plon, Perrin, Presses de la Renaissance, Acropole, Belfond, Hemma, Hors collection, Langue au chat, Omnibus, Pré-aux-Clercs, Presses de la Cité); Univers Poche (Pocket, PKJ, 10/18, Fleuve, Kurokawa, Langues pour tous, 12-21); Editis Education (Nathan, Bordas, Le Robert, Retz, Clé International, Syros, Dæsign); Laffont (dont Julliard, Nil, Seghers, "Bouquins", "R"); Edi8 (First, Gründ, 404, Les Escales, Le Dragon d’or, Solar, Tana, Slalom, Lonely Planet (licence)); La Découverte, Cherche Midi, Sonatine (dont Super 8), XO/Oh! éditions et Paraschool. Il constitue un acteur majeur de la distribution avec Interforum. Dans la formation, Editis détient l’ESLSCA Paris Business School et, l’EDC Paris Business School.

Lefebvre Sarrut (n° 3)

Poursuivant sa croissance (+ 7,5%) et gardant une très forte rentabilité (18,2%), le principal groupe français spécialisé, présent dans l’édition juridique et fiscale avec 2 438 salariés, s’installe sur la troisième marche du podium et relègue Madrigall au 4e rang. Il est détenu à 77% par la famille Lefebvre via la holding Frojal, et à 23% par le groupe familial Sarrut. Lefebvre Sarrut comprend en France Francis Lefebvre, les Editions législatives et Dalloz (dont Sirey, Delmas, L’Argus de l’assurance, Juris), classés plus bas. Il est actif dans plusieurs pays étrangers tels que l’Espagne (Lefebvre-El Derecho), la Belgique (Indicator, Larcier), les Pays-Bas (SDU), l’Italie (50% de Memento Francis Lefebvre, Giuffrè Editore) et l’Allemagne (50% de Juris). Le groupe est aussi présent dans la formation avec Elegia, Dalloz Formation et CSP Formation (France et Belgique).

Madrigall (n° 4)

Le groupe contrôlé par Antoine Gallimard, qui a revendu en 2016 la majorité de Audie/Fluide glacial à Bamboo (n° 25), affiche un léger tassement de son chiffre d’affaires en 2017. Ses activités éditoriales sont organisées autour de trois branches: Gallimard (dont Folio, "Bibliothèque de la Pléiade", Quai Voltaire, Verticales, Joëlle Losfeld, Alternatives, Bleu de Chine, Gallimard Jeunesse, Gallimard Loisirs guides, Denoël, Mercure de France, P.O.L (87%), La Table ronde, Futuropolis, Les Grandes Personnes, Hoëbeke); Flammarion, dont J’ai lu/Librio (où Hachette détient 35%), Arthaud, Aubier, Autrement, Climats, Maison rustique, Père Castor, Pygmalion; et Casterman. Le pôle diffusion du groupe comprend Diffusion Gallimard, Diffusion Flammarion, CDE, Sofédis et Fed (grande distribution). Le pôle distribution est composé de Sodis et de UD. Madrigall détient la majorité de la plateforme de distribution numérique Eden Livres (à laquelle participent La Martinière et Actes Sud), une dizaine de librairies et des participations minoritaires chez Sarbacane (49%), Télémaque (10%) et les Presses universitaires de France.

Média-Participations (n° 5)

Encore classé 5e en 2017, où son chiffre d’affaires a crû de 3,5%, le groupe du président du Syndicat national de l’édition, Vincent Montagne, fera un bond en 2018 en intégrant La Martinière (n° 6), racheté en décembre. Avant la recomposition du capital liée à la fusion des deux groupes, Média-Participations était contrôlé par la famille Montagne (60%) avec Axa (19%), Michelin (14%), la Caisse des dépôts et CIC Finances. Avec 1 143 salariés, le leader de la bande dessinée européenne (31% du CA avec Dargaud, Dupuis, Le Lombard, Kana, Urban Comics, Urban China (50%), Blake et Mortimer, Lucky Comics) publie aussi des livres illustrés, jeunesse, religieux et pratiques (16% avec le groupe Fleurus, dont Fleurus, Mame, Edifa, Desclée, Tardy, Rustica, Mango, ENPC, Vagnon, Little Urban, Huginn & Muninn, Chronique, Mediatoon et, depuis juin 2017, Editions 365 (n° 49)). La diffusion-distribution et les services (Média Diffusion, MDS, Régie Média Passions, Pluriad) pèsent 22% du CA; l’audiovisuel et le numérique (Ellipsanime, Belvision, Storimages, Dargaud Media, Dupuis Audiovisuel, Dreamwall, Keywall, Citel-Kana Home Video, VF Films Production, Mediatoon International Distribution, Anuman Interactive, Mediatoon Interactive et, en partenariat, Gravity Europe et Izneo), 15%; la presse (Rustica, Système D, La Gazette des petits gourmands, Famille chrétienne, Magnificat, l’agence de presse religieuse I. Media, etc.), 16%.

La Martinière Groupe (n° 6)

Racheté en décembre 2017 par Média-Participations (n° 5), le groupe La Martinière est éditeur de littérature générale avec Seuil (dont Points, L’Olivier (90%), Anne-Marie Métailié (80%), Don Quichotte et les éditions du Sous-sol) et Le Serpent à plumes; livre illustré et art, pratique et jeunesse avec les éditions de La Martinière, La Martinière Jeunesse, Seuil Jeunesse, Delachaux et Niestlé, Saltimbanque. Avec 532 salariés, il réalise une forte part de son activité aux Etats-Unis (Abrams) et en Allemagne (Knesebeck). Avant l’intégration à Média-Participations, il était contrôlé par la famille Wertheimer (46%), Hervé de La Martinière (29%), Tribune Company (5%) et une quinzaine de petits actionnaires.

Groupe Albin Michel (n° 7)

Le groupe familial Albin Michel comprend Albin Michel, Magnard-Vuibert (dont Delagrave, Casteilla, Librairie des écoles, Horay, De Boeck Supérieur et le diffuseur-distributeur Dilisco), 40% de LGF/Le Livre de poche (contrôlé par Hachette, n° 1) et 30% de Jouvence (n° 55). Il détient aussi sept librairies en France.

France Loisirs (n° 8)

Le principal club de livres en France, qui possède aussi Le Grand Livre du mois, enregistre une nouvelle baisse d’activité et se trouve placé en redressement judiciaire. Il est détenu par Actissia, propriété du fonds d’investissement International Technology Solutions (ITS), détenu par Adrian Diaconu et basé au Luxembourg. Actissia est également propriétaire du site de vente en ligne Chapitre.com et de librairies Chapitre en Belgique.

Actes Sud (n° 10)

Le groupe familial basé à Arles, et dont l’actuelle ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a été la présidente, est l’un des principaux éditeurs indépendants en littérature générale et livres illustrés (jeunesse, livre d’art, bande dessinée). Actes Sud contrôle Payot & Rivages, Actes Sud Junior, Babel, Papiers, Solin, Sindbad, Photo Poche, Rouergue, Jacqueline Chambon, Hélium, Thierry Magnier, Imprimerie nationale, L’An 2, Errance, Picard, Gaïa (73%), Textuel (65%), Inculte (63%) et Cambourakis (60%). Il dispose d’une participation de 30% chez Les Liens qui libèrent.

Michel Lafon Publishing (n° 11)

Un des principaux éditeurs indépendants en littérature générale et beaux livres, qui se diversifie notamment vers la bande dessinée, Michel Lafon détient aussi la marque Privé.

Panini France (n° 12)

La filiale française du groupe italien éponyme, leader du marché de l’imagerie, est aussi présente dans le manga et les comics.

Groupe Delcourt (n° 13)

Le groupe indépendant d’édition de BD, dans lequel le fonds Florac Investissements doit prendre une participation minoritaire en 2018, comprend Delcourt (dont le label de mangas Tonkam), Soleil (dont Quadrants), le diffuseur Delsol et 50% de l’école de BD Académie Brassart Delcourt. Il s’est lancé en littérature en 2018 sous le label Delcourt Littérature.

Groupe Glénat (n° 14)

Glénat, qui fêtera ses 50 ans en 2019, se développe en BD-mangas-comics, jeunesse, beaux livres et pratique (montagne, mer, vin et gastronomie, patrimoine) avec les marques Glénat, Vents d’ouest, Glénat Jeunesse, Société de Géographie. Sous licence, le groupe publie sous les marques Atlas, Mon jardin ma maison, Le Journal de la maison, Auto-moto, Campagne décoration, Cheval magazine, Psychologies magazine, Le Monde. Il édite les revues L’Alpe et Billebaude (avec la Maison de la chasse), détient deux librairies de BD à Lyon et Grenoble et une galerie à Paris.

Groupe Eyrolles (n° 15)

Porté par le succès de ses romans et essais de développement personnel, l’éditeur d’ouvrages professionnels (bâtiment, travaux publics, gestion…) et pratiques poursuit sa croissance en 2017. Le groupe édite sous les marques Eyrolles, Eyrolles Education, Editions d’organisation et GEP. Il détient le diffuseur Géodif, la librairie Eyrolles (Paris) et la Librairie de Provence (Aix-en-Provence).

Elsevier Masson (n° 16)

Elsevier Masson est, en France, la branche d’édition médicale du 3e groupe d’édition mondial, l’anglo-néerlandais RELX Group, qui possède aussi LexisNexis.

Humensis (n° 17)

Créé en 2016 par le réassureur Scor, acquéreur successif des Presses universitaires de France (Puf) et de l’éditeur scolaire Belin, Humensis comprend quatre pôles: Savoirs de référence (Puf, Avant-Scène Opéra); Education et formation (Belin Education, Belin International, Major, Digithèque, Gerip); Culture et connaissances (Que sais-je?, Le Pommier, Belin éditeur, Herscher, Pour la Science, Cerveau & Psycho); et Littérature générale (éditions de l’Observatoire).

Groupe Revue fiduciaire (n° 18)

Le groupe indépendant Revue fiduciaire inclut la revue Les Publications fiduciaires et La Villeguérin.

Editions Bayard (n° 19)

La branche édition de Bayard Presse, implantée en jeunesse, sciences humaines et religion, inclut Milan, répertorié plus bas.

Harlequin (n° 20)

La filiale française du groupe américain HarperCollins, 12e éditeur mondial, a été repositionnée sous le nom d’HarperCollins France, qui publie à la fois de la fiction, des récits et des témoignages grand public sous cette marque et des romans sentimentaux sous le label Harlequin.

Hugo & Cie (n° 21)

Hugo & Cie, dont Chiflet & Cie et Hugo-Desinge, se développe dans les secteurs du roman populaire, de l’humour, du pratique, du sport, de la jeunesse et de la BD.

Groupe du 27 (n° 22)

Détenu par la holding BSA (Beccaria, Sivry et associées), le Groupe du 27 regroupe Les Arènes et L’Iconoclaste. En mai 2018, il a été contraint de céder à La Revue dessinée, alliée au Seuil (groupe Média-Participations) ses revues emblématiques XXI et 6Mois (Rolin publications), entraînées dans la faillite de l’hebdomadaire Ebdo.

Lextenso (n° 23)

Filiale du groupe des Petites Affiches, Lextenso est présent dans les secteurs du droit et de l’économie-gestion avec les marques LGDJ, Montchrestien, Gualino, Defrénois, Joly et Gazette du Palais.

Groupe Trédaniel (n° 24)

Le groupe édite des livres de spiritualité, ésotérisme, santé, bien-être et développement personnel sous les marques Guy Trédaniel, Le Courrier du livre, Exergue et Dervy-Médicis.

Bamboo (n° 25)

Editeur indépendant majeur en BD d’humour, Bamboo se développe aussi dans la BD réaliste ("Grand angle") et le manga ("Doki Doki"). Il connaît une forte croissance en 2017 après avoir, en 2016, créé sa propre équipe de diffusion et repris à Madrigall la majorité du capital d’Audie-Fluide glacial.

Bragelonne (n° 26)

Leader de la fantasy, l’éditeur indépendant développe aussi la marque de poches et semi-poches sentimentaux Milady, le label jeunesse Castelmore, la marque de littérature Stéphane Marsan et Hi Comics.

Infopro Digital (n° 27)

Seule prise en compte ici, la branche édition du grand groupe d’information professionnelle (Le Moniteur, LSA, etc.) comprend les éditions du Moniteur, ETAI, Territorial et les éditions de l’Argus, répertoriées plus bas.

Codes Rousseau (n° 29)

Le spécialiste des méthodes d’apprentissage de la conduite est une filiale du groupe allemand spécialisé Springer Nature, 10e éditeur mondial, détenu à 53% par le groupe Holtzbrinck et à 47% par le fonds d’investissement BC Partners.

Ellipses (n° 30)

Ellipses est un éditeur universitaire indépendant.

Play Bac (n° 31)

Play Bac édite des titres parascolaires ludiques.

EDP Sciences (n° 32)

EDP Sciences est un éditeur scientifique, technique et médical détenu conjointement par la Société française de physique, la Société française de chimie, la Société de mathématiques appliquées et industrielles et la Société française d’optique.

Leduc.s (n° 34)

L’éditeur indépendant publie des ouvrages pratiques, de bien-être et de développement personnel, mais aussi de la littérature populaire (Charleston, Diva), des titres de management personnel (Alisio), d’humour (Tut-tut) et pour la jeunesse (Zethel). La marque Eddison vise le marché international.

Groupe Elidia (n° 35)

Elidia comprend le pôle religieux Desclée de Brouwer (dont Le Sénevé, Lethielleux, Zodiaque et François-Xavier de Guibert) et l’éditeur généraliste Le Rocher (dont Motifs).

Lavoisier (n° 36)

Le groupe indépendant d’édition technique détient Tec & Doc, EMI, Hermès, Synthèse agricole, Médecine sciences publications et les librairies en ligne Lavoisier.fr et e.Lavoisier.fr.

Ki-oon (n° 37)

Le principal éditeur indépendant de mangas, Ki-oon, accélère encore sa croissance et gagne neuf places en 2017 en développant sa marque Lumen, dédiée à la littérature young adult (fantasy, romance, thriller…).

Groupe Archipel (n° 38)

Le groupe de Jean-Daniel Belfond comprend L’Archipel, Ecriture, Presses du Châtelet et Archipoche.

L’Harmattan (n° 39)

La maison d’édition indépendante issue des sciences humaines comprend une douzaine de marques éditoriales dont L’Harmattan, Michalon, Téraèdre ou Odin, et une quinzaine de bureaux et filiales à l’étranger, principalement en Afrique. Elle publie plus de 2 600 nouveautés par an et détient la plateforme numérique Harmatheque.com, L’Harmattan vidéo et, à Paris, les librairies spécialisées L’Harmattan et le cinéma-théâtre-librairie-restaurant Le Lucernaire.

Lito (n° 40)

Lito est un éditeur indépendant de livres pour la jeunesse.

SED (n° 41)

L’éditeur scolaire indépendant se concentre sur la maternelle, le primaire et l’éducation spécialisée.

Cerf (n° 42)

L’éditeur religieux est propriété de l’ordre des Dominicains et du groupe Le Monde.

Terre vivante (n° 43)

Fondé en 1979, Terre vivante est en France le plus ancien éditeur d’écologie pratique, dont la vogue lui bénéficie.

Allary (n° 44)

Maison de littérature générale, Allary a été créée en 2013 par Guillaume Allary.

RMN-Grand Palais (n° 46)

La Réunion des musées nationaux est le principal éditeur d’art public.

Ouest-France éditions (n° 47)

La filiale d’édition du quotidien Ouest France développe un catalogue de livres illustrés, qui inclut les éditions du Chasse-marée. Elle détient le diffuseur Cap Diffusion.

Sedrap (n° 48)

La Sedrap est un éditeur de matériel pédagogique pour les établissements scolaires.

Citadelles & Mazenod (n° 50)

Citadelles & Mazenod est un éditeur de référence dans le secteur du livre d’art.

Aparis (n° 51)

Le groupe Aparis détient les entreprises d’édition et de prestation numériques Edilivre et Publibook.

Frémeaux & associés (n° 54)

La société familiale est spécialisée dans le livre audio.

Jouvence (n° 55)

Albin Michel (n° 7) dispose d’une participation de 30% dans cette maison qui édite des ouvrages de santé et bien-être.

Editions du Signe (n° 56)

La maison strasbourgeoise est spécialisée dans les ouvrages religieux.

Sand (n° 57)

L’éditeur indépendant comprend Mengès, Tchou et Place des Victoires.

Pearson France (n° 58)

La filiale du groupe anglais Pearson, premier éditeur mondial et leader dans l’éducation, édite des ouvrages universitaires et d’entreprise, pratiques et techniques pour la photo.

Minuit (n° 60)

L’éditeur littéraire et de sciences humaines détient à Paris la librairie Compagnie.

Yves Briend éditeur (n° 61)

La société détient la maison d’édition catholique Salvator.

Dila (n° 63)

La Direction de l’information légale et administrative (Dila) est une direction de l’Administration centrale de l’Etat groupant La Documentation française et les Journaux officiels.

De Fallois (n° 64)

Hachette Livre détient une participation minoritaire chez l’éditeur en France du romancier suisse à succès Joël Dicker.

Sarbacane (n° 65)

L’éditeur de livres pour la jeunesse et de bandes dessinées est détenu à 49% par Madrigall (n° 4).

Tallandier (n° 66)

L’éditeur d’histoire appartient à la holding de l’homme d’affaires François Pinault, Artemis.

Groupe Piktos (n° 71)

Le groupe détenu par le distributeur DG Diffusion se développe dans les univers de la santé, du développement personnel et de l’ésotérisme avec 8 marques d’édition: Dangles, Trajectoire, Chariot d’or, Oxus, Delville, Safran, FJP-Le Diouris et Grancher.

Le Dilettante (n° 72)

L’éditeur de littérature (Anna Gavalda, Romain Puértolas…) détient aussi la librairie Le Dilettante, place de l’Odéon, à Paris (6e).

Gallmeister (n° 74)

L’éditeur de littérature étrangère se concentre sur la littérature nord-américaine, et singulièrement le "nature writing" avec des auteurs comme David Vann.

La Plage (n° 75)

La maison écologiste indépendante publie des ouvrages de cuisine bio et végétarienne, santé et diététique, habitat écologique et néo-maternage.

Amphora (n° 77)

Amphora est un éditeur de référence de livres techniques et pédagogiques sport et forme.

La Musardine (n° 82)

Spécialisée dans la littérature érotique, La Musardine détient aussi une librairie à Paris.

CNRS éditions (n° 87)

Spécialisée dans les sciences, CNRS éditions appartient au Centre national de la recherche scientifique.

Philippe Rey (n° 91)

Philippe Rey est un éditeur indépendant de littérature générale.

Economica (n° 93)

L’éditeur universitaire indépendant détient notamment de bonnes positions en économie et en gestion.

F. P.

(1) Voir le 11e Classement Livres Hebdo de l’édition mondiale dans LH 1138 du 25.8.2017, p. 20-29.

Croissances: retour du Gaulois

Comme chaque année de parution d’un nouvel album d’Astérix, Albert-René retrouve en 2017, grâce à Astérix et la Transitalique, sa place en tête du classement des plus fortes croissances de l’année. Au-delà, on retrouve au palmarès des éditeurs de littérature générale ou de bande dessinée qui ont réalisé dans l’année un ou plusieurs beaux succès (Le Dilettante, Lattès, Gallmeister, Métailié, Liana Levi, Futuropolis, Grasset, Casterman), comme d’autres engagés dans des stratégies plus structurelles de développement et-ou de diversification telles les branches Education et poche de Michel Lafon, Bamboo, Leduc.s ou Ki-oon. Egalement bien placés, quelques éditeurs scolaires qui ont continué de bénéficier de la réforme des programmes engagée en 2016, tels Didier ou Delagrave. La belle progression d’Audiolib témoigne du décollage, grâce à l’essor du téléchargement, du marché du livre audio.

Parmi les 20 éditeurs affichant les plus fortes croissances en 2017, seul deux, Audiolib et Leduc.s, figuraient déjà au même palmarès un an plus tôt.

Baisses: bienvenue au club

Bonne nouvelle: seul un éditeur figurant au tableau des plus fortes baisses y pointait déjà l’an dernier: Lavoisier, en 20e position. Ce classement comprend d’abord, comme chaque fois, un grand nombre de maisons de littérature, qui subissent le contrecoup de succès obtenus l’année précédente: Zulma, L’Iconoclaste, Philippe Rey, Stock, Autrement, P.O.L, Bernard de Fallois ou La Table ronde. De même, l’Institut culturel de Bretagne retrouve son niveau d’activité de 2015 après une performance exceptionnelle en 2016. D’autres entreprises font face à des défis structurels, telles que les éditions du Jaguar dans le livre de voyage, Histoire & collections ou La Martinière dans le champ des livres illustrés, Economica et les Presses universitaires de Rennes dans l’édition universitaire. La Dila est confrontée à l’essor du numérique dans les secteurs de la documentation et de l’information administrative. Surtout, France Loisirs, principale société figurant dans ce tableau des plus fortes baisses, subit de plein fouet l’usure du modèle club.

Rentabilité: le fruit d’un modèle économique

La chute de l’activité des éditions du Jaguar (voir p. 25) ne les empêche pas de conserver le même niveau de rentabilité que l’année précédente. Avec elles, douze autres maisons d’édition affichant les meilleurs résultats figuraient déjà au palmarès un an plus tôt: le groupe Lefebvre Sarrut et ses filiales Editions législatives et Francis Lefebvre, le Groupe Trédaniel et sa filiale Le Courrier du livre, les Classiques Garnier, les éditions Sud-Ouest, Henry Lemoine, le Groupe Piktos, Blay Foldex, le Groupe Revue fiduciaire ou encore Allary. Parmi les nouveaux venus dans un tableau où l’édition spécialisée domine, on trouve avant tout des entreprises en forte croissance en 2017 (voir p. 23) pour des raisons diverses - Michel Lafon Education, Le Dilettante ou Delagrave. En comparaison à d’autres secteurs, l’édition maintient un rendement modeste puisque la 20e maison la plus profitable affiche une rentabilité inférieure à 11%.

Etrangers: une extrême stabilité

La présence étrangère dans l’édition française reste d’une extrême stabilité depuis plusieurs années. Essentiellement européenne, elle s’incarne principalement chez Editis, filiale de l’espagnol Planeta, septième groupe mondial d’édition (1), et chez Média-Participations, domicilié en Belgique comme ses filiales Dupuis et Dargaud Lombard. On retrouve également au tableau les sociétés du géant néerlando-britannique de l’édition spécialisée RELX (n° 2 mondial) et des groupes américain et britannique, HarperCollins (n° 12 mondial) Pearson (n° 1 mondial). Plusieurs groupes et sociétés allemands sont également durablement implantés dans l’Hexagone avec des maisons spécialisées.

(1) Voir le Classement Livres Hebdo 2017 de l’édition mondiale, LH 1138, du 25.8.2017, p. 20-29.

Méthodologie

Cette 22e édition du classement des 200 premiers groupes et maisons d’édition en France s’appuie, comme les éditions précédentes (1), sur les données recueillies par retour de questionnaires, les interrogations de bases de données juridiques, les rapports annuels et greffes de tribunaux de commerce. Elle a été réalisée avec la collaboration de Stéphane Demazure (agence Issue de secours) et des bases de données permettant de consulter en ligne les comptes des entreprises (liasses fiscales).

Le paramètre servant de critère de classement est le chiffre d’affaires comptable hors taxes indiqué au bilan de l’exercice 2017. Seuls bénéficient d’un rang de classement les groupes ou entités indépendantes, ou ceux dont les maisons mères sont à l’étranger. Les filiales apparaissent mais ne bénéficient pas d’un rang de classement. Les filiales ou départements de diffusion et de distribution dont disposent certains groupes ou maisons indépendantes ont été pris en compte dans les CA consolidés.

Lorsque les sociétés n’ont pas répondu, elles ont été classées, sans rang de classement, avec leur chiffre d’affaires de l’année précédente. Certains éditeurs, dont les comptes ne sont pas déposés au greffe du tribunal et qui n’ont pas souhaité les communiquer, sont absents du classement.

(1) Le classement 2017 a été publié dans LH 1134, du 16.6.2017, p. 14.

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