Envie de vacances ou de souffler une journée ? Besoin d’assurer un salon ou d’aller en formation sans fermer le magasin ? Afin de résoudre ces difficultés, qui se révèlent parfois insurmontables pour les petites libraires, et de donner du temps aux libraires, la Maison de l’emploi de Paris, un organisme public, a lancé dans la capitale un service de remplacements en librairie. Proche dans l’esprit de la formule créée par une association de libraires en Auvergne (1), le dispositif parisien, opérationnel depuis début mai, s’appuie sur un groupement d’employeurs déjà existant, Paris Mix Group’Emploi, qui a embauché à mi-temps Corinne Bazin. Libraire expérimentée (La Hune, La Terrasse de Guntenberg puis Virgin), elle partage son temps entre quatre structures : deux généralistes (A Livr’ouvert, 11e, et La Cédille, 15e) et deux spécialisées en jeunesse (L’Herbe rouge, 14e, et Le Chat pitre, 13e). "C’est peu pour le moment, reconnaît Nathalie Roux, chargée du projet à la Maison de l’emploi. Pour procurer un temps plein à Corinne Bazin, il nous faudrait d’ici fin 2015 une dizaine de libraires. A moyen terme, nous espérons aussi pouvoir embaucher une deuxième personne afin de pourvoir aux remplacements inopinés."
Véritable bouffée d’oxygène pour les libraires utilisateurs, ce service leur permet également d’employer une personne moins de 24 heures par semaine. Il les décharge des tâches administratives liées à tout recrutement, et mutualise les frais d’embauche. Ainsi, faire venir Corinne Bazin dans leur magasin coûte aux libraires 137 euros HT la journée, auxquels il faut ajouter l’adhésion annuelle à Paris Mix Group’Emploi, qui s’élève à 100 euros HT. Cécile Charonnat
(1) Voir LH 1020 du 28.11.2014, p. 35.
