Disparition

Considéré comme l’un des meilleurs nouvellistes américains contemporains, Thom Jones est décédé le vendredi 14 octobre à Olympia, à l’âge de 71 ans.
 
Né le 26 janvier 1945 à Aurora dans l’Illinois, Thom Jones (de son vrai nom Thomas Douglas Jones) s’engagea dans le corps des Marines et exerça toutes sortes de métiers, dont celui de boxeur, avant de publier ses nouvelles dans le magazine américain The New Yorker au début des années 90.
 
Il est l’auteur de trois recueils de nouvelles, tous édités chez Albin Michel dans la collection Terres d’Amérique dirigée par Francis Geffard. Nouvelliste adulé des connaisseurs comme Joyce Carol Oates et John Updike, Thom Jones avait une écriture marquée par le pessimisme et l’humour noir.
 
Dans ses trois recueils, l’auteur dresse une vaste fresque de l’Amérique ravagée. Sonny Liston était mon ami (Albin Michel, 2011), traduit de l’américain par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso, s’inspire en partie du séjour de Thom Jones chez les Marines. Boxeurs, vétérans de la guerre du Vietnam et autres désaxés hantent ses nouvelles. Coup de froid (Albin Michel, 2007), traduit de l’américain par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso, met en scène un panel de personnages confrontés à la mort, la maladie, la guerre ou la famine. Dans Le pugiliste au repos (Albin Michel, 2005 et 10/18, 2007), traduit de l’américain par François Lasquin et Lise Dufaux, Thom Jones raconte le dernier combat d’un boxeur alcoolique ou les visions hallucinatoires d’un Américain perdu à Bombay.

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