Disparition

Jean-Philippe Talbo-Bernigaud est décédé le 6 mars, à l’âge de 85 ans. Il a été l’un des fondateurs des éditions Maspero, alors très engagées dans le combat anticolonialiste et pour l'indépendance de l'Algérie, avant de terminer sa carrière chez La Découverte. Dans son récit autobiographique Les Abeilles et la Guêpe (Seuil, 2002), l'écrivain et éditeur François Maspero, décédé il y a deux ans, le qualifiait de "compagnon des tout premiers jours jusqu’aux tout derniers".

Né à Paris en 1932, Jean-Philippe Talbo-Bernigaud fréquente Saint-Germain-des-Prés, les avant-gardes artistiques, réalise des peintures et des collages sous le pseudonyme de "Talbo". Il aide à l'installation de la librairie La Joie de lire, au cœur du quartier latin, et intègre celle-ci à son retour d’Algérie en 1959. Intellectuel engagé, il publie deux articles sur son expérience pendant la guerre dans la revue de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Temps Modernes, aussitôt interdite.

Editeur engagé

Tout au long des années 1960, Jean-Philippe Talbo-Bernigaud parcourt la France à la rencontre des libraires et devient un acteur fondamental dans la diffusion et distribution des ouvrages des éditions Maspero.

Il est membre du comité de rédaction de Partisans, une "revue de combat, d'art, de littérature et de sociologie" spécialisée dans les luttes anti-coloniales, puis de la revue L'Alternative défendant les droits et libertés démocratiques en Europe de l'Est.
 
Au tournant des années 1980, il participe au renouvellement éditorial initié par François Maspero, avec le lancement des collections La Découverte et l’Etat du monde. Il travaille ensuite aux éditions La Découverte jusqu’à sa retraite.

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