Disparition

L'historien de l'art et philosophe Hubert Damisch est décédé à l'âge de 89 ans jeudi 14 décembre.
 
Né le 28 avril 1928 à Prague (République tchèque), Hubert Damisch obtient un doctorat en philosophie en 1970. Dès 1972, Hubert Damisch publie Théorie du nuage de Giotto à Cézanne (Seuil), issu de sa thèse soutenue en 1970. En 1974, il rédige Huit thèses pour (ou contre) une sémiologie de la peinture, un rapport général présenté au premier Congrès de l'Association internationale de sémiotique. La réflexion de l'auteur porte sur l'étude des signes linguistiques verbaux et non-verbaux au sein de la peinture.
 
Outre la peinture, Hubert Damisch écrit également des ouvrages sur l'architecture, la photographie, le cinéma – comme dans Ciné fil (Seuil, 2008) – et le théâtre – comment dans L'origine de la perspective (Flammarion, 2012). Il est également, à partir de 1975, directeur d'étude à l'EHESS et y fonde, deux ans plus tard, le Centre d'histoire et théorie des arts avec Jean-Claude Bonne et Louis Marin.
 
Dans La ruse du tableau: la peinture ou ce qu'il en reste (Seuil, 2016), dernier ouvrage publié par l'auteur, Hubert Damisch s'intéresse à l'évolution du tableau, considéré comme modèle et norme idéale dans un moment historique particulier, mais qui semble remis en cause par les évolutions contemporaines de la peinture et de l'art.
 
En 2016, un ouvrage collectif dirigé par Giovanni Careri et Georges Didi-Huberman, Hubert Damisch, l'art au travail (Mimésis) livre une série d'essais sur les travaux de l'auteur et de sa réflexion sur la rencontre entre l'art, l'anthropologie et la psychanalyse.

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