Europe

Les députés grecs ont voté dimanche 30 mars, après plus de six mois de blocage, un projet de loi comprenant un ensemble hétéroclite de mesures, allant du prix du lait à la libéralisation des pharmacies, dont une qui remet en cause le prix unique du livre. Cet accord demandé par les instances européennes de la Troïka permet au gouvernement grec de bénéficier d’un prêt international d’un montant de 11,8 milliards d’euros. Dans une tribune publiée la semaine dernière dans Livres Hebdo, Stavros Petsopoulos, directeur des éditions Agra (Athènes), et Micheline Bouchez, ex-attachée du livre à l’ambassade de France, nous alertaient sur ce risque. Le "projet de loi omnibus", comme le qualifie la presse grecque, déposé au Parlement le 28 mars, a donc été adopté dans son principe à la majorité : 152 voix favorables sur 288 députés présents. Il a été rejeté par l’ensemble de l’opposition.

Le prix unique du livre a été introduit fin 1997 en Grèce et étendu au livre numérique en 2010. Ce nouvel accord introduit par la Troïka prévoit l’abandon du prix unique pour tous les livres à l’exception de ceux de littérature, soit une part mineure de la production. Le prix fixe ne s’applique plus durant deux ans après la parution, mais uniquement sur le premier tirage. Suite au vote de dimanche, aucun échéancier n’est encore connu.

Anne-Laure Walter

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