"Lorsqu’on effectue des études de médecine, c’est sans doute par peur de sa propre mort. En bon médecin, je croyais pouvoir protéger mes proches et mes amis, mais un attentat a ébranlé ma conscience médicale, ce souci de pouvoir sauver les autres […]. Ce livre n’est pas une fin, mais un point de départ pour tenter d’aider ceux qui ne vont pas bien. Ceux que la vie a abîmés, ceux pour qui la lumière n’est que trop rare dans l’obscurité de leurs tourments",

écrit Patrick Pelloux en préface de L’instinct de vie, le récit du médecin urgentiste sur le massacre de Charlie Hebdo, à paraître le 30 mars au Cherche Midi. Du choc face à l’innommable au syndrome du survivant, en passant par la sidération ou la fêlure, l’auteur décortique dans un texte intime les mécanismes d’une lente reconstruction.