Musique

C’est l’histoire d’un coup de foudre. Celui de Jean-Louis Aubert pour le recueil de poèmes de Michel Houellebecq Configuration du dernier rivage, paru en avril 2013 chez Flammarion. L’ex-chanteur de Téléphone tombe sous le charme des poèmes et en fait un album de 16 chansons, Les parages du vide, qui sort lundi 14 avril dans les bacs. Le titre est celui du chapitre où le musicien a trouvé l’essentiel des textes adaptés.
 
Pièce poétique et rock, Les Parages du vide est aussi une expérience d’interprète pour Jean-Louis Aubert qui a toujours écrit ses chansons. S’il a déjà lu plusieurs romans de Michel Houellebecq, il ne connaît pas l’auteur personnellement et c’est par mail qu’il le contacte une première fois. Le charme opère entre les deux hommes qui se rencontrent très vite. Quand l’écrivain découvre la mise en musique de ses vers il déclare : "C’est plus beau que ce que j’ai écrit !”.  "Mais non, c’était déjà là, dans les textes”, répond Jean-Louis Aubert.

Sur les traces d'Iggy Pop
 
"Où est-ce que je suis ? Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que je fais ici ? Emmenez-moi partout, Partout mais pas ici ; Faites-moi oublier, Tout ce que j'ai été, Inventez mon passé, Donnez sens à la nuit”, entonne le chanteur dans "Isolement", premier titre paru en février 2014 sous la forme d’un clip. Michel Houellebecq lui laisse la liberté de changer un mot, de couper dans le texte.
 
Avec cet opus, Jean-Louis Aubert marche sur les traces d’Iggy Pop dont l’album Préliminaires, paru en 2009, s’inspirait du roman de Michel Houellebecq La possibilité d’une île (Fayard, 2005).  A croire qu’en prose comme en poésie l’écrivain français séduit les figures du rock.

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