"Alors qu’avant le libraire se sentait gratifié en recevant un service de presse, il en est aujourd’hui submergé. Il faut donc lui donner envie de lire", estime Julien Delorme. Le jeune homme a développé en free-lance une activité de relations libraires. Sa mission est d’autant plus délicate que ce "lecteur professionnel", comme il se définit lui-même, intervient pour de toutes petites maisons d’édition indépendantes comme Rue des promenades, Belleville éditions, L’Œil d’or ou encore La Contre-allée, pour laquelle il collabore avec Julie Duquesne, une collègue avec laquelle il se partage le territoire : Paris et sa région pour lui, la province pour elle.

"Partant toujours du texte pour engager l’échange", cet ancien étudiant en histoire, titulaire d’un master métiers du livre à Dijon, avoue volontiers que son travail consiste à "chasser des tables un Gallimard au profit d’un petit éditeur indépendant". Une boutade, qui laisse toutefois pointer une interrogation sur la pertinence et l’adaptation de la diffusion actuelle face aux besoins de la microédition. C. N.

24.11 2017

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