Édito par Christine Ferrand, rédactrice en chef

Photo OLIVIER DION

Alors que la campagne pour les élections municipales démarre à toute allure, Aurélie Filippetti tient à montrer que tout en s’engageant à Metz, elle demeure bien présente au ministère de la Culture et de la Communication. Pour Livres Hebdo, elle passe en revue l’avancée des dossiers qu’elle a lancés depuis dix-huit mois. Mais ce dont elle se félicite surtout, c’est d’avoir su convaincre Bercy de faire une enquête sur le rôle économique de la culture. Une gageure en effet. Même si, dans leur désir de ne rien laisser de côté, les enquêteurs incluent la publicité dans ces industries culturelles qu’ils passent à la loupe, ce que déplore notre blogueuse Françoise Benhamou : « A trop souhaiter élargir le périmètre de la culture, on prend le risque de perdre en chemin l’idée d’une singularité qui justifie le soutien public », remarque l’économiste de la culture sur Livreshebdo.fr.

L’enquête permet en tout cas à la ministre de la Culture et de la Communication de relever que «le livre est un des secteurs les plus créateurs de richesse, avec le moins d’intervention publique », concluant que c’est bien là le signe de son dynamisme.

 

Il faudrait qu’elle arrive à en convaincre les banquiers qui depuis des mois regardent avec une grande méfiance ce secteur qu’ils jugent particulièrement fragilisé par le numérique. L’image qu’ils donnent du secteur dans nos colonnes n’est pas franchement glamour, tandis que de leur côté, éditeurs et libraires racontent l’incompréhension qui entache leurs relations avec le monde de l’argent. Heureusement, quelques belles histoires viennent contredire cette tendance inquiétante, comme celle de Michel Méchiet qui a pu obtenir un prêt d’un million d’euros de deux banques différentes pour son projet de librairie à Besançon.

 

Loin de ces considérations, le grand théoricien de la littérature Gérard Genette revient sur son œuvre à l’occasion de la parution prochaine de son nouveau livre, Epilogue, au Seuil. Il s’insurge notamment contre « l’hégémonie du roman ». « J’ai une réaction de retrait par rapport au roman qui serait le sommet de la littérature », assure l’auteur de Figures.

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