Numérique

Animés par des passionnés du numérique, les ateliers de sensibilisation du public à la protection de la vie privée sur Internet, baptisés "cryptoparties" ou "cafés vie privée", se multiplient dans les bibliothèques. Après Brest, Nantes ou Saint-Germain-en-Laye, la bibliothèque Louise-Michel, à Paris (20e), organise samedi 18 juin sa première table ronde geek à l’usage des néophytes. Munis de leur ordinateur portable, de leur smartphone et, bien souvent, d’un paquet de bonbons, les usagers viennent apprendre à décrypter les codes du numérique, et surtout à protéger leurs données.

Pour Quentin Le Guevel, bibliothécaire chargé de la médiation à la bibliothèque Louise-Michel, il s’agit de répondre à une demande de plus en plus importante du public. "La protection de la vie privée sur Internet est une question à la mode, observe-t-il. Les usagers s’interrogent sur leur identité numérique, ils veulent pouvoir maîtriser ce qu’ils publient sur les réseaux sociaux."

Initiées par des défenseurs de la vie privée australiens au début des années 2010, en réaction à une loi sur la conservation des données informatiques, les cryptoparties sont perçues par les bibliothécaires français comme de véritables outils d’éducation citoyenne. "Cela fait partie de notre mission que d’enseigner les nouvelles pratiques culturelles", rappelle Quentin Le Guevel.

A. E.

17.06 2016

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