goncourt des lycéens

Depuis le 6 septembre et jusqu’au 17 novembre, 2 000 élèves de 56 lycées sont mobilisés pour élire le 29e prix Goncourt des Lycéens. Organisé par la Fnac et le ministère de l’Education nationale, ce prix atypique a, au fil des ans, acquis sa légitimité parmi les distinctions littéraires de l’automne mais nécessite une lourde organisation.

Dès le printemps, les classes sont invitées à candidater. Une sélection d’une cinquantaine d’établissements est alors opérée par une association déléguée par le ministère. Puis, lorsque l’académie Goncourt établit, début septembre, sa première liste de nominés, qui sert de base au Goncourt des Lycéens, la Fnac envoie dans les classes participantes les ouvrages en plusieurs exemplaires. "Nous offrons ainsi 4 500 à 5 000 livres, estime Benoit Brayer, chargé des actions culturelles au sein de l’enseigne. Ils sont lus par les élèves et travaillés avec les professeurs et les équipes pédagogiques. Mais la Fnac organise aussi des rencontres en région, sept cette année, permettant à un certain nombre d’élèves de rencontrer les auteurs en lice." A l’issue de deux phases de délibérations autour d’un jury composé d’une poignée d’élèves délégués, le titre couronné est proclamé mi-novembre à Rennes où le prix a été créé.

Au terme de 28 éditions, force est de constater que les ouvrages primés par les lycéens, parmi lesquels La mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé en 2002, La vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker en 2012, ou encore D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan en 2015, affichent des scores de ventes plus qu’enviables "et font même mieux, ces dernières années, que ceux primés par le grand frère Goncourt", observe Benoit Brayer, conscient que les lauréats du Goncourt des Lycéens sont souvent distingués par d’autres prix (Renaudot, Académie française…). Autre effet induit, plus inattendu, les retombées générées sur certaines librairies. A La Rose des vents, à Dreux, Frédérique Massot a ainsi déjà été sollicitée par des élèves participant au prix pour organiser une rencontre avec le futur récompensé. "La rencontre, pour eux, c’est la carotte… mais je sais déjà qu’il faudra batailler pour faire venir l’auteur."

Clarisse Normand

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