Bretagne

La médiathèque de Lannion touchée par une série de dégradations antisémites

Une soixantaine de personnes se sont rassemblées en février dernier devant la médiathèque de Lannion en protestation contre les dégradations. - Photo Jean-Luc Le Roux (Le Télégramme)

La médiathèque de Lannion touchée par une série de dégradations antisémites

L'auteur de bandes dessinées Joann Sfar a réagi, à la suite de la révélation par la presse locale de dégradations antisémites touchant notamment Le chat du rabbin dans cet établissement des Côtes-d'Armor.

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Par Pierre Georges,
Créé le 20.06.2016 à 18h06

En fin de semaine dernière, le DVD du film Le chat du rabbin, adapté de la bande dessinée de Joann Sfar, a été volontairement dégradé à la médiathèque municipale de Lannion (Côtes d'Armor), rapportait samedi 18 juin Ouest France. L'incident pourrait sembler anecdotique s'il n'était pas le dernier d'une série d'actes antisémites touchant la médiathèque bretonne.  

"C'est profondément choquant", explique une bibliothécaire cité par le quotidien breton. "D'autant que cela s'ajoute à d'autres faits". Depuis l'an dernier, la médiathèque municipale est en effet la cible de dégradations répétées : inscriptions antisémites dans les toilettes chaque semaine, œuvres traitant de la Seconde Guerre mondiale saccagées, notamment des livres ou DVD sur la Shoah et la Résistance. 

Joann Sfar réagit 

Sur sa page Facebook, l'auteur du Chat du Rabbin, Joann Sfar, est longuement revenu sur cette série d'incidents. "On m'a élevé avec des phrases du genre “ils commencent par brûler des livres et après ils s'en prennent aux hommes”.(...) Pardonnez-moi, je ne parviens même pas à jouer la révolte quand j'apprends par Ouest France que même dans un coin paisible comme Lannion, mes bouquins ou mes films se font défoncer parce qu'il y a "rabbin" dans le titre", peut-on lire dans ce message largement relayé sur les réseaux sociaux.

"La haine des juifs est un sujet de convergence absolu entre les fanatiques de bords opposés, je le redis. Les juifs sont un baromètre : quand on commence à cogner dessus, c'est que les libertés ne sont plus là pour longtemps", estime en conclusion le dessinateur. 

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