Approuvé sans condition en décembre par l’Autorité de la concurrence, le rachat de La Martinière par Média-Participations montre que subsistent des possibilités de rapprochements parmi les dix premiers groupes d’édition français, même si elles se raréfient.

En haut du classement Livres Hebdo de l’édition française, Albin Michel, Actes Sud et Michel Lafon, désormais aux 7e, 9e et 10e rangs, font partie de ces grandes maisons généralistes susceptibles d’être entraînées à leur tour dans un mouvement de concentration qui apparaît comme le seul ressort de croissance significatif sur un marché mature.

C’est bien ce qui a motivé Média-Participations, devenu le 3e groupe d’édition français. Il a été conçu dès l’origine pour ce genre de prise de contrôle, ainsi que l’indiquent son nom et son histoire. Il lui reste à mettre en œuvre l’opération la plus importante de toutes celles qu’il a réalisées jusqu’à présent, et la plus prometteuse puisqu’elle renforce sa diversification en l’implantant dans la littérature générale, qui manquait à son portefeuille, et lui ouvre les portes du marché anglophone avec Abrams, filiale américaine de La Martinière.

En diffusion-distribution, Interforum, filiale d’Editis, devra se montrer convaincant, c’est-à-dire faire mieux et moins cher que la propre filiale logistique de Média-Participations pour conserver La Martinière parmi ses clients.

La capacité d’investissement du groupe reste en tout cas intacte, la reprise étant financée par une augmentation de capital. Même les pertes du Seuil deviennent une ressource, sous forme de crédits d’impôt. H. H.

05.01 2018

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