5 avril > autobiographie Etats-Unis > Hedy Lamarr

On a dit d’elle qu’elle était "la plus belle femme du monde". Elle fut en tout cas, à 17 ans, pour un film justement intitulé Extase, la première à s’y montrer nue à l’écran et, mieux, à y jouer une scène d’orgasme. En tout cas, à lire son autobiographie, Hedwig Eva Maria Kiesler, rebaptisée Hedy Lamarr pour les besoins de Louis B. Mayer et de la MGM, fut avant tout la plus libre, la plus insolente des femmes. Un destin inouï, de Vienne à la Floride où elle finit ses jours ignorée de tous, en passant bien sûr par Hollywood, dont elle ne fut jamais autre chose qu’une invitée récalcitrante, se refusant à en adopter les codes de servitude (elle aimait à dire "n’importe quelle fille peut avoir l’air glamour, tout ce que vous avez à faire est de rester immobile et de prendre un air idiot"). Sa filmographie est donc moins intéressante (et vaut plus par ses refus, de Casablanca à Laura) que sa vie. Une vie "bigger than life" marquée par une indifférence presque aristocratique au qu’en-dira-t-on et une volonté d’échapper à sa voie trop tracée de simple star de l’usine à rêves. Ainsi, passionnée par les sciences et leurs applications pratiques, fut-elle dès les années 1940 l’inventrice d’un système de télécommunications qui fut l’ancêtre de nos modernes Wi-Fi et GPS!

Il faut donc lire Ecstasy and me, magnifique foutoir (à tous les sens du terme, puisque le livre fut classé par Playboy comme l’une des dix autobiographies les plus érotiques de tous les temps) sur lequel règne une femme exagérée, un peu folle et totalement irrésistible. O. M.

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