Polémique

L'Académie française réagit à la réforme de l'orthographe

L'Académie française réagit à la réforme de l'orthographe

Dans un communiqué, l'Académie française tient à rappeler qu'elle n'est pas à l'origine de la réforme de l'orthographe qui doit être appliquée dans les manuels scolaires à la prochaine rentrée. 

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Par Pierre Georges,
Créé le 09.02.2016 à 19h16

Alors que la réforme de l'orthographe adoptée en 1990 doit être mise en œuvre dans les manuels scolaires à la prochaine rentrée, l'Académie française rappelle dans un communiqué mis en ligne lundi 8 février "qu’elle n’est pas à l’origine de ce qui est désigné sous le nom de "réforme de l’orthographe", dont la presse se fait l’écho depuis quelques jours, et qui devrait être appliquée dans les programmes scolaires à compter de la prochaine rentrée"

"Mesure et prudence"

L'institution créée en 1635 précise que l'initiative de cette réforme revient au Conseil supérieur de la langue française et qu'elle a été publiée pour la première fois au Journal officiel le 6 décembre 1990. L'Académie avait alors approuvé les idées directrices du projet, puis étudié plus en détail le texte lors de sa séance du 10 janvier 1991. "Au terme de cet échange de vues, l'Académie a assorti son approbation d'une invitation à la mesure et à la prudence dans la mise en œuvre des mesures préconisées, mettant en garde contre toute imposition impérative des recommandations", précise le communiqué. 

A l'inverse, l'institution se dit "hostile à toute réforme visant à modifier autoritairement l'usage", et préfère "des ajustements appelés par les évolutions de la langue". 

Le terme réforme "impropre"

Pour les immortels,"c'est bien improprement que le terme de “réforme” est employé pour désigner les “rectifications” orthographiques proposées par le Conseil supérieur, qui ont été approuvées par l'Académie, et qu'elle a choisi de mentionner dans la neuvième édition de son Dictionnaire, en tenant compte pour chaque cas des évolutions réelles de l'usage". 

Et de souligner que "l’Académie a donné son aval à ces recommandations, mais en demandant qu’elles soient soumises à l’épreuve du temps." L'usage et le temps restant les "législateurs suprêmes". 

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