Lancé lors des précédentes RNL, en 2015 à Lille, l’Observatoire de la librairie développé par le Syndicat de la librairie française (SLF) comptabilise 160 adhérents, dont les deux tiers ont souscrit l’offre initiale gratuite. La montée en puissance se révèle plus lente que prévu, d’autant que l’ambition initiale était d’atteindre rapidement 250 adhérents.

"Le coût vaut le coup"

Pourtant, le faible taux de désabonnement, malgré le retour à une offre payante, témoigne d’un bon accueil de l’outil par les adhérents. "Je n’en pense que du bien", lance Dominique Fredj (Le Failler, Rennes). "Le fait de pouvoir me comparer avec les confrères m’aide à savoir où j’en suis sur la vente de mes titres, mais aussi sur la santé de mes rayons", précise Anais Massola (Le Rideau rouge, Paris 18e), qui a ainsi détecté un problème en sciences humaines et a depuis retravaillé son offre. "Le coût vaut le coup", confirme Frédérique Massot (La Rose des vents, Dreux).

Les revenus de 2016 ayant couvert le coût d’achat des licences, le SLF se donne les moyens d’accélérer ses recrutements : il a baissé les tarifs d’adhésion de 20 % en moyenne début 2017, car plus les libraires seront nombreux, plus les coûts de développement de l’outil seront partagés et donc moins l’adhésion sera chère. Et, surtout, plus les bases de données auront de sens. Susceptibles d’intéresser les éditeurs, celles-ci pourraient même, à terme, leur être vendues, espère le SLF.

Une source de revenus qui serait bienvenue pour aider l’Observatoire à autofinancer ses développements et à monter en puissance. "La clé du décollage passe par un renforcement de l’accompagnement des libraires dans leur utilisation de cet outil", estime Guillaume Husson, délégué général du SLF, qui reconnaît être à la recherche du cercle vertueux. "Entre 300 et 400 adhérents d’ici les RNL de 2019", tel est l’objectif de son président, Matthieu de Montchalin.

23.06 2017

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