Production

L’Observatoire du dépôt légal, sous la houlette de la Bibliothèque nationale de France (BNF), vient de publier la sixième édition de sa synthèse annuelle des données du dépôt légal, qui porte un regard sur la production éditoriale française en 2016. Sur un an, la BNF a enregistré 77 986 dépôts de livres imprimés, soit une croissance de 2 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de déposants est en hausse de 2,3 %, à 8 224 éditeurs, dont un peu plus d’un tiers sont de nouveaux déposants. La proportion des primo-déposants est restée stable sur les cinq dernières années mais est largement représentée par les autoéditeurs (47 %), les éditeurs professionnels (25 %) et les associations (18 %).

Après un pic de 9,9 livres déposés par éditeur en 2012, le nombre moyen de dépôts se maintient à environ 9,5 titres en 2016.

L’Observatoire du dépôt légal met en lumière deux phénomènes. D’une part, 49 % des éditeurs ont déposé un seul livre. Mais ceux-ci ne représentent que 5 % du total des dépôts, signe d’un éparpillement de la production éditoriale. D’autre part, les 163 plus gros déposants réalisent la moitié des dépôts, ce qui témoigne d’une concentration de l’édition. Les trois plus gros déposants (Edilivre, L’Harmattan et Hachette) totalisent à eux trois 9 826 dépôts, soit 12,6 % du total. D’après l’Observatoire du dépôt légal, le secteur de l’autoédition représente 17 % des titres en 2016, contre 10 % en 2010.

Ceci expliquant dans une large mesure cela, la part de la fiction dans les dépôts atteint, pour 2016, un niveau inédit depuis 2009, de 43 % des publications signalées dans la Bibliographie nationale française. En essai, les disciplines les mieux représentées sont l’histoire, la géographie et les biographies (22 %), les sciences sociales (19 %) et les arts, les jeux et les sports (17 %).

La proportion de traductions a augmenté de 3 points, pour passer à 21 % de la production. Elles sont nombreuses en bande dessinée (56 %) et en fiction (30 %). Sans surprise, l’anglais est la langue la plus traduite, suivie du japonais (12 % du total), grâce aux mangas qui représentent 1 686 titres.

Cécilia Lacour

23.06 2017

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