Le Festival du Polar, en danger, décerne ses prix

Karine Giebel à la remise des prix de Cognac

Le Festival du Polar, en danger, décerne ses prix

Alors que le Festival s'inquiète sur son avenir, il a récompensé Karine Giebel, Peter May, Bertrand Puard et deux BD parues chez Casterman.

Par Vincy Thomas,
avec vt, avec afp Créé le 15.04.2015 à 22h43

Karine Giebel a reçu vendredi 19 octobre à Cognac le prix du meilleur roman français ou francophone du festival Polar pour Juste une ombre (Fleuve Noir), paru en mars dernier.

Le thriller s'est vendu à plus de 18 000 exemplaires, selon les chiffres d'Ipsos/Livres Hebdo. Karine Giebel est une habituée du festival, qui lui a déjà décerné deux prix. Les Morsures de l'ombre (Fleuve Noir, 2007) avait reçu le prix Intramuros, le prix Polar SNCF 2009 et le prix Entre les murs ; Jusqu'à ce que la mort nous unisse (Fleuve Noir, 2009) a été le Lauréat du Prix des Lecteurs à ce même festival.

Celui de cette année récompense un inquiétant thriller, sixième roman de l'auteur, mettant en scène une jeune femme dont la réussite est stoppée nette par l'obsédante impression d'être épiée, suivie.

L'anglais Peter May a reçu le prix du meilleur roman international pour Le braconnier du lac perdu (Rouergue), troisième volet de la trilogie mettant en scène le policier Fin McLeod, dont le premier avait été refusé par l'éditeur anglais de May. Celui-ci avait alors publié le roman en traduction française, et, devant le succès, il avait été finalement publié en langue originale.

Le prix du meilleur roman Jeunesse a récompensé Bertrand Puard pour la série Les effacés (Hachette). Bertrand Puard, auteur de romans policiers reconnu (il avait obtenu le prix du festival de Cognac en 2001 pour Musique de Nuit) s'est lancé en 2008 dans le roman policier avec une première série, Les compagnons du sablier.

En bande dessinée, le prix du meilleur album "one shot" est allé à "Flic" de Séra et Bénédicte Desforges et celui de la meilleure série à Canardo - T20 de Benoît Sokal, tous deux publiés chez Casterman.

Le directeur du festival, Bernard Bec, a mis en garde en inaugurant la 17ème édition de la manifestation: "J'ai peur que ce festival soit en danger", a-t-il lancé. Seul festival policier en France à présenter tous les genres, littérature, télévision et cinéma, Polar est néanmoins "un petit festival" a-t-il remarqué, en demandant fermement aux différents organismes de soutien culturels de "nous aider plus". "Car nous ne pouvons continuer comme nous le faisons", a-t-il prévenu.

Les dernières
actualités