sondage

Confirmant les propos de nombreux diffuseurs, notre nouveau sondage Livres Hebdo/I+C, réalisé en avril auprès de 300 professionnels, montre que la part des nouveautés dans le chiffre d’affaires des librairies ou des rayons livres s’est renforcée au détriment du fonds depuis 2010, date d’un précédent sondage sur le sujet. D’après le schéma comparatif (ci-dessous), tous les circuits de distribution ont vu cette part augmenter et dépasser largement les 50 %. Entre le premier trimestre 2015 et le premier trimestre 2016, le mouvement est aussi perceptible. Même si, sur cette courte période, une majorité des libraires évoque une stabilité des ventes du fonds, ceux notant une baisse se révèlent plus nombreux que ceux notant une hausse.

L’observation vaut particulièrement pour les librairies de deuxième niveau (31 % évoquent une baisse de la part du fonds, contre 14 % une hausse) et les hypermarchés (33 % contre 11 %). Seules les librairies de premier niveau se démarquent en étant plus nombreuses à annoncer une hausse (23 % contre 17 % une baisse). Concernant l’évolution de leur assortiment, ces dernières sont aussi les seules à faire davantage état d’une hausse que d’une baisse entre 2015 et 2016. En revanche, dans les hypermarchés mais aussi les librairies de deuxième niveau et les grandes surfaces spécialisées, les professionnels reconnaissent avoir plutôt réduit leur assortiment.

Parmi ceux-ci, 58 % annoncent une réduction du fonds en grand format, 51 % une réduction des nouveautés en grand format, 42 % du fonds en poche, et 34 % des nouveautés en poche. 27 % ont même procédé à la suppression ou réduction de certains rayons. Parmi les principales raisons invoquées figurent toujours les tensions sur la trésorerie, suivies par la trop forte production de nouveautés.

Avec une moyenne de 24 400 titres en librairie au premier trimestre 2016, les professionnels entendent pour la plupart maintenir le niveau de leur assortiment par rapport au printemps 2015, mais ceux qui le feront varier sont plus nombreux à envisager une baisse qu’une hausse, même dans les librairies de premier niveau.

Clarisse Normand

27.05 2016

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