Lauréat

Leïla Slimani, pour son roman Chanson douce, a remporté le prix Goncourt, proclamé jeudi 3 novembre au restaurant Drouant à 13h. Elle a reçu six voix au premier tour contre deux voix pour Gaël Faye et une voix chacun pour Catherine Cusset et Régis Jauffret.
 
Le jury du Goncourt a été séduit par ce drame tendu qui, en creux, pose un regard acéré sur les rapports de domination dans le monde contemporain. A partir d’un prologue digne d’un thriller, l’écrivaine relate l’histoire de Myriam et Paul, couple normal du Xe arrondissement parisien, qui engagent une nounou si parfaite qu’ils en deviennent dépendants. Une tragédie parfaite où l’auteure "parvient en filigrane à dresser le portrait de nos prisons sociétales et intimes", comme l’écrivait Kerenn Elkaïm dans son avant-critique parue le 20 mai dernier dans Livres Hebdo.
 
Vendu à plus de 35 000 exemplaires, le roman était 12e du Palmarès des libraires de Livres Hebdo (23 septembre) et avait été cité dans les sélections du roman Fnac, dans les 6 « Talents à découvrir » de Cultura, dans les six finalistes du prix de Nancy et du Point, dans la première sélection du Renaudot et dans la sélection du prix de Flore.
 
Il s’agit du deuxième roman de Leïla Slimani, deux ans après Dans le jardin de l’ogre (Gallimard).  C’est la douzième écrivaine à recevoir le prix Goncourt.
 
Gallimard n’avait pas remporté le Goncourt depuis 2011 avec Alexis Jenni (L’art français de la guerre). C’est la 37e fois que la maison d’édition emporte le Goncourt.
 
Les trois autres finalistes du Goncourt étaient Petit Pays de Gaël Faye (Grasset), Cannibales de Régis Jauffret (Seuil) et L’autre qu’on adorait de Catherine Cusset (Gallimard). 
 

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