Le Maroc après le Printemps arabe

vue de Marrakech © Daniel Csörföly

Le Maroc après le Printemps arabe

Deux livres à paraître permettent de comprendre le pays qui a vu les islamistes du PJD arriver en tête des législatives le 25 novembre.

Par Anne-Laure Walter,
avec alw Créé le 15.04.2015 à 19h12

Ce sont les islamistes modérés du Parti de la justice et du développement (PJD) qui ont remporté les élections législatives qui se sont tenues le 25 novembre au Maroc, un pays en pleine mutation que l'on peut mieux saisir grâce à deux documents disponibles dans les librairies françaises dès janvier.

Abdellatif Laâbi publiera le 5 janvier Le Maroc, quel projet démocratique ? aux éditions La Différence. Il s'agit d'une réflexion sur les événements récents au Maroc, en Tunisie, en Egypte et en Algérie.

Dans cet essai, il poursuit le combat de la réforme constitutionnelle au Maroc pour que celle-ci réponde aux exigences d'un Etat de droit, de plain-pied dans la modernité, débarrassé des archaïsmes et de l'arbitraire du système monarchique traditionnel.

Deux journalistes spécialistes du monde arabe - Ali Amar, auteur par ailleurs de Mohammed VI, le grand malentendu (Calmann-Lévy, 2009), et Jean-Pierre Tuquoi, à qui l'on doit Majesté, je dois beaucoup à votre père : France-Maroc une affaire de famille (Albin Michel, 2006) - préparent Paris Marrakech : le Maroc, dernière colonie française, programmé le 25 janvier chez Calmann-Lévy.

Ils y dressent un portrait de la ville présentée comme “une sorte d'enclave française à des milliers de kilomètres de Paris”, où se croisent dans les riads et les luxueuses villas les proches de Nicolas Sarkozy (Brice Hortefeux, Isabelle et Patrick Balkany), DSK et Anne Sinclair, Hervé Morin, mais aussi des vedettes du show-biz, les patrons du CAC 40 et quelques people. Une ville qui attire aussi la classe moyenne française, pour l'essentiel de jeunes retraités séduits par le climat, les logements à des prix attractifs et la fiscalité.

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