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Le SLF attaque Amazon

Avec 3 822 salariés, l’effectif moyen d’Amazon.fr progresse de 28,6 %. - Photo Olivier Dion

Le SLF attaque Amazon

Dénonçant les effets dévastateurs d’Amazon qui  multiplie son nombre d’entrepôts en France, le Syndicat de la librairie française réaffirme l’existence d’une solution alternative performante.
 

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Par Clarisse Normand,
Créé le 06.10.2017 à 18h00

Dans un communiqué de presse daté du 6 octobre, le premier à paraître sous la présidence de Xavier Moni, le Syndicat de la librairie française (SLF) dénonce « la fascination que peut provoquer Amazon en rappelant le prix de son expansion et ses effets présents et à venir sur l’économie, la culture ainsi que sur nos territoires et notre manière de vivre ensemble ».

Cette communication fait suite à l’inauguration, le 3 octobre, en présence du président de la République Emmanuel Macron, du cinquième centre logistique du géant en France, à Amiens, et à l’annonce de l’ouverture d’un autre centre en région parisienne en 2018.
 
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Le SLF y dénonce :
- la double destruction d’emplois. En interne, Amazon dont « le modèle s’appuie sur un automatisation des tâches toujours plus grande » augmente désormais « le nombre de nouveaux robots plus rapidement (+ 50 % en deux ans) que celui des embauches de salariés » argumente le SLF. Se basant sur une étude du MIT, publiée en mars 2017, selon laquelle « chaque robot introduit sur le marché du travail détruit six emplois », le syndicat estime ainsi que « Amazon aurait déjà détruit près de 300 000 emplois dans le monde, soit autant que le nombre de ses salariés 
Et à cela, « il faut ajouter les dizaines ou centaines de milliers d’emplois détruits chez les concurrents » et notamment chez « les commerçants indépendants dont la présence est essentielle à la vitalité économique et sociale des territoires et particulièrement des centres-villes ».

- « l’exploitation sociale » et les « conditions de  travail d’un autre âge ».

- « l’évasion fiscale » pratiquée par le géant américain qui vient d’ailleurs, sur le sujet, d’être « condamné par la Commission européenne à verser 250 millions d’euros d’impôts impayés ». Comme le souligne le SLF, « tricher avec l’impôt, c’est réduire la capacité de la collectivité à développer les services publics et c’est également fausser la concurrence à l’égard des autres acteurs économiques »

In fine, le syndicat rappelle que les libraires indépendants apportent une alternative de qualité aux consommateurs avec « un modèle aux antipode de celui d’Amazon » car « fondé sur la relation humaine, l’inscription dans la vie d’un quartier, d’une ville, d’une communauté, sur la hiérarchisation de l’offre et l’orientation des lecteurs parmi les centaines de milliers de livres disponibles… »

Le SLF pointe aussi la présence des libraires indépendants sur Internet avec le site librairiesindependantes.com, qui, « grâce à la mutualisation des stocks des 700 librairies partenaires, propose une offre plus vaste que celle d’Amazon, et, grâce au retrait en magasin, des délais plus courts, un coût moins élevé (absence de frais de port, réduction de 5% sur le prix des livres dans le cadre des programmes de fidélité) et un meilleur respect de l’environnement en réduisant le transport par camion. »

Un texte qui appelle à choisir les librairies indépendantes pour acheter leurs livres.
 

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