Pétition

L'édition suisse de sciences sociales défend le papier

La pétition en ligne a recueilli pour l'instant plus de 3 700 signatures.

L'édition suisse de sciences sociales défend le papier

Les éditeurs suisses de sciences humaines et sociales dénoncent la nouvelle politique du Fonds national de la recherche scientifique, qui ne subventionnera plus que les publications numériques en libre accès, et non plus les livres publiés au format papier.

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Par Manon Quinti,
Créé le 15.05.2014 à 19h39

Les éditeurs suisses de sciences humaines et sociales lancent une pétition pour continuer à publier sous forme de livres les travaux des chercheurs et des chercheuses.

Cet appel fait suite à la nouvelle politique du Fonds national de la recherche scientifique (FNS), qui arrêtera à partir du 1er juillet de subventionner la publication papier des recherches. Ce sont désormais uniquement les parutions sous forme numérique, de surcroît en libre accès, qui seront soutenues financièrement.
 
Au nom de ces éditeurs en colère, Claude Pahud, des éditions Antipodes, dénonce dans un communiqué une "fascination" pour le "tout gratuit". Selon lui, cette nouvelle politique va rendre encore plus compliqué l’accès aux textes des chercheurs et chercheuses, car "les plates-formes sont dispersées et disparates, hors de portée d'un public plus large que strictement académique."
 
Dans la pétition, intitulée "L’édition de livres en sciences sociales est en danger !", les éditeurs de sciences humaines, de sciences sociales, d’histoire, d’histoire de l’art et d’analyse littéraire demandent au FNS de suspendre sa nouvelle politique. Ils réclament qu’avant toute décision, une étude soit menée "sur l’importance de la diffusion des résultats des recherches auprès de la société civile."
 
"Les éditeurs ne sont pas opposés, ni aux versions numériques des livres, ni à l'open access. (…) Simplement, ils tiennent à la qualité du travail professionnel qui accompagne les textes jusqu'à leur diffusion, et ils tiennent à ce qu'il soit encore possible économiquement d'éditer une version papier", peut-on lire dans le texte.
 
La pétition a recueilli pour le moment 3 762 signatures. Une interpellation a également été déposée au Conseil des Etats.

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