Stéphane Ferrand - Nous nous sommes rejoints, Moïse Kissous, P-DG du groupe Steinkis, et moi, sur le constat que les Français lisent du manga depuis environ trente ans et qu’une partie du lectorat vieillit. Les adolescents des années 1990 sont les parents d’aujourd’hui et continuent parfois à lire du manga. Vega s’oriente donc principalement vers l’exploitation de titres dits "seinen" [manga ado-adulte, NDLR].

Il a longtemps eu une image de brutalité à cause des premiers titres qui ont cartonné en France, tel Berserk. Mais il rassemble des œuvres tout public. Je dirais même qu’il se rapproche de la bande dessinée franco-belge dans le sens où il aborde des thèmes tirés du réel. La BD européenne et les comics américains ont évolué en même temps vers un propos plus mature. Le seinen participe de la même vague éditoriale. J’avais déjà mené cette réflexion en éditant Les gouttes de Dieu chez Glénat.

Nous revendiquons ce positionnement tout public, nous allons commencer avec des titres répondant à ce cahier des charges. Mais nous publierons aussi des shonen et des shojo [respectivement mangas pour les garçons et pour les filles, NDLR]. Ils seront réunis dans une collection unique, car je pense que les jeunes lecteurs lisent volontiers les deux genres, et savent très bien identifier ce qui tient de l’un ou de l’autre.

29.06 2018

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