Dans le cadre de ses programmes d'échanges, la Fondation franco-américaine organise cette semaine à Paris le séjour d'un groupe de professionnels américains du livre, avec l'aide du ministère de la Culture. Quatre éditeurs et un libraire français avaient été reçus à New York en février dernier.

Leurs échanges au cours d'une table ronde sur “l'avenir du livre et la lecture à l'heure du numérique”, qui s'est tenue jeudi matin au Centre national du livre, a confirmé que les droits constituent l'enjeu crucial des prochaines années.

Si, en France, les auteurs et les éditeurs se retrouvent face à face sur le sujet, aux Etats-Unis la partie se joue à trois, avec les agents littéraire au milieu, comme l'a montrée la vigueur des discussions entre Evan Schnittman, directeur des ventes et du marketing pour le groupe Bloomsbury, et Ira Silverberg, chargé des droits étrangers chez Sterling Lord Literistic.

Pour Mitzi Angel, éditrice responsable de la maison Faber & Faber chez FSG, la révélation que l'édition basculait bien dans l'ère numérique est survenue lorsqu'elle a vu l'envolée des ventes en version e-book de Freedom, le dernier roman de Jonathan Franzen (prix Pulitzer en 2001 pour Les corrections), qui ont très vite atteint 30% de celles du papier.

Pierre Costanzo, directeur du contenu numérique pour F+W Media, a pour sa part évoqué les premières expériences autour des modèles économiques pour les nouveaux médias.

Au côté des invités américains, Patrick Gambache, directeur des éditions J'ai lu et responsable du développement numérique chez Flammarion, Marion Mazauric, PDG d'Au Diable Vauvert et Jean Mattern, responsable des achats de droits étangers chez Gallimard, ont apporté leurs expériences et leurs questions à cette discussion.