En 2016, les éditeurs ont fait imprimer 553 millions de livres, contre 627,8 millions en 2006 : les imprimeurs, français ou étrangers, ont perdu un marché de 75 millions de livres, soit une baisse de 11,9 %. Sur la même période, les éditeurs ont vendu 35 millions de livres en moins, soit une baisse de 7,5 %, à 434,5 millions d’unités, selon les statistiques du Syndicat national de l’édition (SNE). Ils ont mieux ajusté leurs tirages aux ventes : en 2006, la fabrication dépassait les ventes de 158 millions d’exemplaires, mais cet écart s’est réduit à 119 millions en 2016. Il s’était même réduit à 100 millions en 2014, avant de remonter notamment l’an dernier, avec une forte hausse de la fabrication des manuels scolaires, pour lesquels les éditeurs semblent avoir constitué des stocks (23,8 millions d’exemplaires fabriqués, pour 16,6 millions de vendus), en prévision d’achats ultérieurs.

L’écart entre fabrication et vente n’est en effet pas voué au pilon, mais donne une estimation de l’évolution des stocks, que les éditeurs s’efforcent de réduire : il représentait 21,4 % des livres imprimés en 2016, contre 25,2 % en 2006. Il était même descendu à 19 % en 2014. Parallèlement, le nombre de tirages (47 197 en 2016) et de réimpressions (56 337 en 2016) a beaucoup augmenté : de 34 % pour les premiers, et de 61 % pour les secondes. Les réimpressions ont dépassé les tirages initiaux en 2013. La moyenne des exemplaires réalisés par ordre de fabrication a logiquement baissé : de - 24,8 % pour le tirage des nouveautés (à 7 263 exemplaires) et de - 40 % pour les réimpressions (à 3 741 exemplaires) : l’effet des solutions techniques que les imprimeurs proposent en réponse à la demande des éditeurs est clair.

01.12 2017

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