Bordeaux

La situation est critique dans la maison d’édition du groupe Sud Ouest. Durement touchée par la crise du livre, elle a vendu l’une de ses trois marques, Rando éditions, à Glénat en janvier dernier. Un sacrifice parmi tant d’autres pour Sud Ouest, dont les finances en berne ont entraîné la fermeture de ses locaux à Tarbes et à Brest ainsi que l’arrêt des activités de sa filiale Le Télégramme, qui depuis septembre 2013 se borne à faire vivre son fonds. Les éditions Sud Ouest ont dû également réduire leur rythme de publication, de 75 à 55 nouveautés par an.

Les salariés n’ont pas été épargnés. Le directeur général, Guy-Marie Renié, parti fin octobre, n’a pas été remplacé, et l’effectif est passé de 15 à 6 employés début mars. Les quelques salariés restants se trouvent forcés de se changer en hommes-orchestres afin de maintenir le navire à flot.

Cette série de déboires s’ajoute à un contexte général déjà morose. "Les faillites de Chapitre et Virgin, qui achetaient beaucoup de nos livres, n’ont pas aidé", confie Marie Darribere, salariée à Sud Ouest. Elle estime cependant que la situation n’est pas insurmontable : "On a subi un traitement de choc très dur. Mais on a réduit les frais et la masse salariale, et on bénéficie toujours d’une bonne mise en place. Je pense qu’on va s’en sortir." Optimiste mais pragmatique : "De toute façon, c’est cela ou mettre la clé sous la porte à la fin de l’année." François Oulac

17.04 2014

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