Québec

Dans un contexte morose pour le marché du livre québécois (1), les libraires indépendants ont, eux, bien tiré leur épingle du jeu en 2015 si l’on en croit les données rassemblées pas Gaspard, le système d’information sur les ventes de livres mis en place par la BTLF (Banque de titres en langue française). Gaspard agrège les données de vente, enregistrées en sortie de caisse, de plus de 70 librairies au Québec. D’après ce système, auquel ne contribuent ni la grande distribution, ni les chaînes du groupe Renaud-Bray (Renaud-Bray et désormais Archambault), les ventes de livre ont progressé l’an dernier, par rapport à 2014, de 3,2 % en valeur et + 2,9 % en nombre d’exemplaires.

Cette croissance de la librairie indépendante s’explique en particulier par une embellie en fin d’année. Les ventes ont bondi de + 6,5 % en décembre et de + 7,1 % sur l’ensemble du 4e trimestre. Grâce au Papyrus de César, le dernier Astérix, deuxième meilleure vente de l’année, la bande dessinée a réalisé la meilleure performance du marché en 2015 (+ 16,1 %). Elle devance les secteurs pratique (+ 12,1 %), jeunesse (+ 5 %) et littérature (+ 3,8 %). En revanche, le rayon des biographies et autobiographies marque le pas (- 1,3 %), de même que les 16 autres catégories d’ouvrages (- 4,5 % en moyenne).

Par ailleurs, de 2014 à 2015, le nombre de librairies agréées est passé, chaînes comprises, de 185 à 191. Fabrice Piault

(1) Voir "Québec : pourquoi la panne ?", LH 1067, du 8.1.2016, p. 30-32.

22.01 2016

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