Polar

Le hors-série Les cent polars incontournables de la revue Alibi sera-t-il le dernier numéro de la revue ? Les amateurs de polars risquent de se retrouver orphelins si la revue ne trouve pas un financement.

“Nous avons été rattrapé par une réalité mais aussi par la crise économique, commente le fondateur Marc Fernandez, qui, faute de trésorerie, sera obligé de mettre la clé sous la porte. Nous sommes prêts à ouvrir le capital, ou à intégrer un groupe d’édition du moment qu’Alibi continue dans de bonnes conditions.”

En quatre ans et dix numéros (plus trois hors séries, dont un avec Le Point et un avec VSD), Alibi, publié par les éditions Ayoba, s’est imposé comme une revue indispensable aux amateurs de polars, ouverte à tous les sujets, traitant autant des romans noirs que des thrillers, de séries télévisées et de faits divers, et proposant des rencontres avec des auteurs comme avec des flics ou des voyous.

Né en janvier 2011, la publication diffusée en librairie par UD Flammarion depuis 2013, a eu des ventes de 5000 exemplaires pour les premiers numéros, et compte 350 abonnés. Mais Marc Fernandez reconnaît qu’Alibi était aussi parti sur des bases modestes – une mise de fonds de 100000 euros, une mini-équipe de deux personnes (Marc Fernandez et le photographe Paolo Bevilacqua) – qui ne lui ont pas permis de se développer et qui ont conduit à une baisse du lectorat.

Dans le dernier numéro, en librairie depuis le 19 novembre, avec un format plus petit qu’à l’ordinaire, vendu 9,90 euros, les amateurs trouveront 100 titres chroniqués, “à lire absolument”, choisis parmi les 1800 nouveautés de l’année ou parmi les “incontournables”. Ils liront aussi trois rencontres avec Camilla Läckberg, David Peace et Leonardo Padura, et un reportage sur George Pelecanos en visite au GIGN ; un entretien avec le traducteur Diniz Galhos et la présentation du métier de scout. Dix auteurs de polars livrent leur “coup de cœur 2014”.

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