Disparition

Les hommages se multiplient, jeudi 25 août, au lendemain de la mort de l'un des pères du Nouveau roman dans les années 1950, aux côtés de Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet ou Claude Simon : Michel Butor.

Politiques ou acteurs du monde de la culture, tous rappellent sa longue et prolifique carrière, de son prix Renaudot en 1957 pour La Modification au Grand prix de littérature que lui décerna l'Académie française en 2013 pour l'ensemble de son œuvre.

Par un communiqué, François Hollande a salué un "grand écrivain" qui "n'aura jamais cessé d'expérimenter diverses formes d'écriture, souvent dans le dialogue avec d'autres arts, toujours avec le même esprit de liberté et de découverte". "Irréductible à toute classification, Michel Butor était un grand explorateur de la littérature", poursuit le président de la République.

De la même manière, un communiqué de la ministre de la Culture et de la communication, Audrey Azoulay, honore un "écrivain inclassable", "animé d'un formidable appétit de découvertes et d'expériences mais sans doute plus encore du plaisir de transmettre et de partager chacune d'elle par le texte-prose ou poésie". Le ministère de la Culture avait d'abord salué l'auteur de La Consolidation (sic) avant que le communiqué soit corrigé.

L'ancienne garde des sceaux, Christiane Taubira, s'est elle exprimée sur Twitter : "Nous aimions voyager avec Michel Butor, par les pieds, l'esprit, l'insatiable curiosité dans les arts et lettres. Voyager !".

"Il y a des événements qui signalent le basculement d'une époque", écrivent, dans un communiqué, les éditions de La Différence, qui ont notamment publié ses œuvres complètes en 12 volumes. "C'est un immense écrivain qui disparaît et un ami merveilleux".

Sur Europe 1, Raphaël Enthoven est lui revenu sur "l'idée de génie" de l'écrivain, faisant référence à l'utilisation de la deuxième personne du pluriel pour "capturer littéralement son lecteur", rendant sa lecture "inoubliable et déstabilisante".

Sur Twitter, le romancier Serge Joncour croit lui en l'immortalité de l'œuvre de Michel Butor : "Michel Butor serait mort ? Non, disons qu'une partie très temporelle de son être s'en est allée, laissant libre court à l'autre de continuer".

A la radio, les chroniqueurs littéraires ont également rendu hommage à celui qui publia près de 1 000 livres en plus de soixante ans : Augustin Trapenard sur France Inter, ayant reçu Michel Butor le 29 janvier dernier dans "Boomerang", ou encore Bernard Lehut sur RTL, chez qui l'auteur s'était rendu une dernière fois en novembre 2014.

De son côté, France 5 diffusera dimanche 28 août à 22h45 le documentaire "Michel Butor, l'écrivain migrateur".

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