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Les tribulations d’Emilia

Arto Paasilinna - Photo Arto Paasilinna - DR/Denoël

Les tribulations d’Emilia

Le nouveau roman d’Arto Paasilinna est farfelu à souhait, aux limites du vraisemblable.

Par Jean-Claude Perrier,
avec Créé le 23.02.2018 à 00h44

Après un lièvre célèbre, des renards, un ours, c’est un éléphant qui entre dans la grande ménagerie d’Arto Paasilinna. Une éléphante d’Afrique, plus exactement, Emilia, une brave bête intelligente et affectueuse, devenue l’une des vedettes d’un cirque quelque part en Finlande. Oui mais, en 1986, tous les animaux sauvages sont interdits dans les cirques du pays, mesure qui sera renforcée, dix ans plus tard, par une circulaire de l’Union européenne. Voici donc la bête, et sa dresseuse et soigneuse attitrée, Lucia, au chômage. La jeune femme, qui n’est pas sotte, emmène alors l’animal faire carrière en URSS, le long du Transsibérien. Et ça marche. Un beau jour, Lucia rencontre Igor, un palefrenier russo-polonais, qui initie Emilia au gopak, danse traditionnelle cosaque, et lui plaît bien aussi. Elle finira par l’épouser, même s’ils ne resteront pas longtemps ensemble. Car l’URSS s’écroule, Lucia et Emilia vont en profiter pour regagner la Finlande. Et c’est alors qu’elles vont vivre, chapitre après chapitre, une série d’aventures farfelues, voire invraisemblables. Jusqu’au dénouement, pour le moins inattendu.

Ce dix-huitième roman d’Arto Paasilinna traduit en français depuis 1989, paru en Finlande en 2005, est un bon cru, même si l’auteur en fait des tonnes, à peine plus discret dans son écriture qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Quant à Emilia, on espère qu’elle coule des jours heureux dans une réserve d’Afrique du Sud. J.-C. P.

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