Les vieux livres sauvés par leurs odeurs

Le Sûtra du Diamant

Les vieux livres sauvés par leurs odeurs

La British Library met au point avec une entreprise spécialisée un détecteur pour analyser les composés volatils dégagés par les vieux livres et ainsi prévenir leur dégradation.

avec sp Créé le 15.04.2015 à 21h52

L'odeur des vieux livres pourrait être utile pour évaluer leur état de détérioration. A Londres, la British Library travaille sur un projet de recherche avec Owlstone Nanotech, société spécialisée dans la détection des molécules, pour mettre au point un analyseur des composés volatils émis par les vieux livres.

L'odeur des vieux livres vient en effet de ces composés volatils émis par les livres (alcools, aldhéhydes, ou encore cétones). Le dispositif en projet, nommé Lonestar, permettrait d'identifier et mesurer ceux-ci, de déduire le type de dégradation -hydrolyse acide ou oxydation- et son degré.

Deux autres conclusions pourraient être tirées à partir de ces molécules: les fibres qui ont servi à la fabrication du livre, et les risques pour les livres alentour d'être touchés par les acides et oxydants.

Des acides dangereux pour le personnel

«Dans les réserves bien ventilées ou climatisées, ces substances volatiles sont rapidement dissipées; mais dans les lieux où l'échange d'air est limité, ils peuvent s'accumuler et contribuer au renforcement de l'hydrolyse acide, explique le site de la British Library. Il peut également y avoir des conséquences pour la santé des personnes qui travaillent dans des zones de stockage, si les taux de ventilation sont faibles.»

La British Library possède des livres très anciens, dont le Sûtra du Diamant, considéré comme le plus vieux livre imprimé du monde et datant de 868.
15.04 2015

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