Stade ultime de l’intégration de la fabrication numérique dans un flux d’expédition de livres, l’impression à la commande organisée par Interforum et son partenaire Epac est aussi simple dans son principe que complexe dans sa mise en place : la commande par un libraire d’un livre qui n’est pas en stock déclenche sa fabrication, et l’ouvrage est expédié dans le même carton que les autres volumes du bon de commande prélevés, eux, dans l’entrepôt voisin de la filiale diffusion-distribution d’Editis, à Malesherbes. Hachette Livre et son unité de fabrication Lightning Source, installée depuis 2010 dans le centre d’expédition de Maurepas, traite dans des colis différents les livres en stock et imprimés à la demande, mais les regroupe dans la même expédition.

Organiser ce système à une échelle industrielle dans un flux de dizaines de millions de commandes annuelles est un vrai défi, dont Interforum veut faire un avantage concurrentiel. En poussant au maximum les ressources de l’impression numérique, Copernics, ainsi que ce projet est baptisé, promet aux éditeurs une réduction de leur coût global d’impression et de frais de stockage, donc une diminution de leur risque et de leur besoin de trésorerie. Il faudra encore deux à trois ans pour en mesurer le résultat. Sans attendre, la distribution de Madrigall a mis en place un programme de courts tirages baptisé Thémis, en partenariat avec des imprimeurs. Hachette Livre annonce aussi d’autres développements. L’impression numérique n’a pas fini de transformer l’économie de la chaîne du livre. H. H.

05.01 2018

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