Festival Livres & Musiques

L'Italie à Deauville

Livres et Musiques 2016 : l'Italie à Deauville - Photo DR

L'Italie à Deauville

Du 16 au 18 avril, le festival Livres & Musiques de Deauville a proposé une programmation riche tournée vers l'Italie. Sur les planches et sous le soleil normand, auteurs, critiques et musiciens sont venus échanger avec un public passionné. 

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Par Pierre Georges, Deauville
Créé le 18.04.2016 à 20h30

Le temps d'un week-end, le soleil et le festival Livres & Musiques ont donné à la plage de Deauville des aires de riviera. L'Italie, à l'honneur de l'édition 2016 du festival qui se déroulait du 16 au 18 avril dans la cité normande, a investi la villa Le Cercle, le Point de vue, les planches ou encore le théâtre du Casino qui ont vu défiler une trentaine de rencontres, toutes gratuites, avec une cinquantaine d'invités, mais aussi des remises de prix littéraires, des concerts et des lectures musicales.

Musique électronique et littérature

Peu après l'inauguration officielle du festival par Raphaëlle Rivière, sa responsable, et Philippe Augier, maire de Deauville, les rencontres et débats se sont succédés, à commencer par une passionnante conférence sur la musique électronique.

David Brun-Lambert, coauteur de l'ouvrage culte des musiques house et techno, Electrochoc (Flammarion), et l'italien Marco Mancassola (Last love parade, La dernière goutte) ont évoqué ensemble l'aventure de ce vaste style musical passé en 30 ans de contre-culture à la normalité, depuis les ghettos de Detroit jusqu'aux discothèques du monde entier. Il aura ainsi été question de la techno et de la danse comme acte de résistance politique, au carrefour de la fête et de la révolution, mais aussi des rapports qu'entretiennent musique électronique et littérature. "Si l'électro réunit, la littérature donne les idées", ont conclu les deux écrivains. 


Après la remise du prix de la Ville de Deauville à Virginie Despentes pour son Vernon Subutex (Grasset), les bals napolitains et autres karaokés italiens ont animé la nuit deauvillaise. Au matin, bain de soleil général pour l'ensemble des auteurs invités par le festival, lors d'une vaste séance de dédicaces sur les planches, où le public est venu en nombre profiter de ce moment convivial. 


A travers les débats et les concerts, s'est dessinée une scène italienne foisonnante et renouvelée mais aussi consciente de son histoire artistique et littéraire, à l'image des groupes Wow et Lalala Napoli, et d'écrivains comme Marcello Fois, auteur de Cris, murmures et rugissements (Seuil). Le romancier, originaire de Sardaigne, s'est présenté comme un héritier du Giallo, genre de romans noirs et policiers qui s'est imposé dans la Péninsule dès les années 1950. Peu après, ce fut au tour de Louis Chedid, venu présenter son recueil de nouvelles Des Vies et des poussières (Calmann-Lévy), de revenir sur son parcours oscillant entre littérature et musique, devant une salle comble.

Pier Paolo Pasolini à l'honneur

L'un des derniers temps forts du festival aura été la lecture, au théâtre du Casino, d'œuvres de l'un des écrivains et cinéastes majeurs de l'Italie du 20siècle : Pier Paolo Pasolini. Lors d'une performance musicale interprétée par la comédienne Fanny Cottençon, accompagnée d'Antonio Interlandi et de Mathieu El Fassi, un retour a été fait sur les poèmes, lettres mais aussi chansons de l'auteur italien assassiné en 1975 laissant derrière lui une œuvre aussi dense que complexe.

La journée du lundi a enfin été consacrée aux scolaires et à la jeunesse, près de 2000 élèves ayant fait le déplacement de toute la Normandie. La journée a été marquée par la remise du prix des Ados, récompensant Bluebird de Tristan Koëgel (Didier jeunesse). 

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