Rapport

Initiée il y a une petite dizaine d’années, la dimension numérique des bibliothèques publiques se renforce, conduisant à l’émergence d’établissements hybrides. C’est l’un des constats dressés par l’Inspection générale des bibliothèques (IGB) dans son rapport 2016, publié le 11 avril, et qui synthétise les 23 missions effectuées l’an dernier par l’IGB dans des bibliothèques universitaires, des bibliothèques territoriales ou sur des thématiques spécifiques. La transition numérique des bibliothèques de lecture publique s’appuie notamment sur le programme des bibliothèques numériques de référence (BNR) auquel l’Etat a consacré 9,57 millions d’euros entre 2010 et 2015. Vingt et une bibliothèques ont été labellisées. "Le programme des BNR a établi un nouveau mode de gouvernance entre l’Etat et les collectivités territoriales, fondé sur l’incitation et le partenariat", souligne Pierre Carbone, doyen de l’Inspection générale des bibliothèques dans le rapport.

Le bilan 2016 enregistre également les progrès de l’intercommunalité, qui devient dans bien des cas l’échelon pertinent pour les politiques de lecture publique. "Le cadre municipal montre ses limites et la coopération intercommunale, sans aller forcément dans tous les cas jusqu’au transfert de compétence, devra être renforcée", estime Pierre Carbone.

Dans l’enseignement supérieur, le rapport confirme une baisse des dépenses documentaires des universités, le ratio par étudiant reculant de 15 % sur la période 2011-2015. Celles-ci se font désormais à différents échelons - universités, communautés d’universités et établissements, licences nationales -, conduisant à une redéfinition des politiques documentaires. En lecture publique comme à l’université, les bibliothèques, estime le rapport, continuent d’améliorer leurs services aux usagers malgré un contexte de baisse des moyens. V. H.

27.04 2017

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