A Lyon, les libraires reprennent leur destin en main

Rencontres nationales de la librairie 2011 © Fabrice Piault

A Lyon, les libraires reprennent leur destin en main

Les Rencontres nationales de la librairie se sont ouvertes, dimanche 15 mai, sous le signe de la combativité.

Par Clarisse Normand,
avec cn Créé le 15.04.2015 à 22h43

Combatifs et unis. C'est l'image qu'ont renvoyée les libraires dimanche 15 mai à Lyon, lors de la première journée des Rencontres nationales de la librairie qui se poursuivent lundi 16 dans la capitale des Gaules, à l'initiative du Syndicat de la librairie française (SLF) et de la fédération Libraires en régions.

“C'est un très grand bonheur d'être aussi nombreux pour réfléchir à l'avenir de la librairie. Face aux inquiétudes, l'heure, on le voit, est au rassemblement”, a souligné dans son discours d'ouverture le président du SLF, Benoît Bougerol, devant une salle comble - près de 550 professionnels sont inscrits aux rencontres, dont 450 libraires.

Posant d'entrée de jeu la problématique clé des conditions commerciales, le président du SLF a trouvé un écho chez le P-DG des éditions des Arènes, Laurent Beccaria, qui, intervenant dans une première table ronde sur “le positionnement de la librairie face aux évolutions de la création et de la production éditoriale”, a appelé les éditeurs indépendants à proposer une “remise unique” aux libraires référents. “Plutôt que de se focaliser sur les points de remise, on reparlerait des livres entre libraires et éditeurs”, a-t-il argumenté.

Les premières interventions de cette journée ont d'emblée placé les rencontres à un haut niveau d'exigence. Christian Thorel (librairie Ombres blanches, à Toulouse) et Josette Vial (Compagnie, Paris) ont donné le ton en analysant l'évolution de la librairie depuis la mise en place de la loi Lang. Prolongeant la réflexion, Jean-Marie Ozanne (Folies d'encre, Montreuil) a estimé que si les libraires se sont bien appropriés l'esprit de la loi, les éditeurs ont en revanche eu tendance à le perdre de vue, en privilégiant le quantitatif sur le qualitatif.

De nombreux libraires ont témoigné dans les tables rondes des évolutions de leur métier face aux modifications de son environnement. Outre les questions de l'offre, la question du territoire et de l'inscription de la librairie dans la ville a été largement abordée.

Jean-François Colosimo, président du Centre national du livre, a réaffirmé l'engagement du CNL auprès de la librairie.

De son côté, accueillant l'ensemble des participants aux Rencontres pour un dîner, dimanche soir à l'hôtel de ville de Lyon, le maire de la ville, Gérard Collomb, a annoncé que les communes du Grand Lyon venaient de décider d'exonérer les librairies de l'agglomération de la contribution économique territoriale, l'ancienne taxe professionnelle.
15.04 2015

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