"Je suis également heureuse que le prix Médicis ait couronné certains auteurs avant tous les autres, écrit Christine de Rivoyre dans FlyingFox et autres portraits qui vient de paraître chez Grasset. Par exemple, Jean Echenoz, en 1983, pour Cherokee, seize ans avant qu’il ne reçoive le Goncourt. Nous avons fait preuve de la même perspicacité avec Christian Oster en 1999 pour Mon grand appartement (…), Jean-Philippe Toussaint pour Fuir, mais il y avait longtemps que nous le suivions (…). Le cas de Philip Roth est assez révélateur de ce que peut représenter le Médicis étranger (…). Il m’a toujours semblé qu’il était important de couronner des talents quelle que soit leur renommée (…). En 2010, je rêvais que nous couronnions Laurent Binet pour HHhH, mais on m’a objecté qu’il avait reçu le prix Goncourt du Premier roman. Or, quand Hervé Bazin avait remis le Goncourt à Andreï Makine pour Testament français, Makine venait d’être couronné par le Médicis (…). Si un autre prix plus modeste que le Goncourt peut indiquer la voie… tant mieux. C’est adroit. C’est élégant. C’est ainsi que je vois les relations entre jurés"

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