Véronique Chassepot et Gilles Aboucaya doivent ouvrir, le 5 décembre, dans le vieux Nice, une librairie baptisée La Briqueterie, en clin d’œil aux matériaux de certains murs de leur local. Tous deux étaient libraires chez Masséna, située dans un autre quartier de la ville. Gilles Aboucaya y travaillait depuis dix-sept ans notamment comme responsable littérature et Véronique Chassepot y était entrée en 2010 comme associée du gérant, Jean-Marie Aubert, après dix-huit ans passés chez Goulard à Aix-en-Provence. Considérant que la ville manque de librairies, d’autant que Virgin et une grande maison de la presse ont disparu en 2013 et que La Sorbonne-Chapitre a décliné durant plusieurs années avant d’être reprise début 2014 par la chaîne québécoise Renaud-Bray, ils ont décidé de venir étoffer l’offre en jouant la complémentarité avec leurs confrères. Occupant un local de 85 m2, La Briqueterie se positionne comme une librairie de quartier avec 7 000 références dont une forte proportion en littérature, sciences humaines et beaux-arts. En revanche, elle ne propose pas de livres jeunesse, rayon très bien représenté par son confrère le plus proche, Jean-Jaurès. Mettant à profit une pièce de 15 m2, elle a ouvert son concept et propose aussi quelques lithographies, vinyles, articles d’artisanat… Outre l’apport de revenus, l’idée est de faire entrer une nouvelle clientèle dans la librairie. Visant les Niçois et les touristes, les nouveaux gérants tablent sur un CA de 400 000 euros dont 330 000 euros en livres.
C. N.
