Depuis son bureau aux allures de phare, au 5e étage d’un immeuble parisien, Olivier Frébourg conduit les éditions des Equateurs comme un bateau. Ce fils de capitaine dans la marine marchande "gère la tempête tous les jours" en compagnie de ses collaborateurs, au rendez-vous tous les soirs pour un "debrief" fait d’ordres et de contre-ordres. Sur la forme comme sur le fond, Les Equateurs sont à l’image de leur fondateur. De mère bretonne et de père normand, Olivier Frébourg a toujours gardé la mer sur sa ligne d’horizon. En suivant son père dans ses affectations, il a vécu en Normandie et aux Antilles. Son goût du voyage et de la mer s’est naturellement imposé dans la ligne éditoriale de sa maison, créée en 2003 : "Les Equateurs c’est le poème de Blaise Cendrars. C’est à la fois la ligne de l’équateur mais aussi la ligne de l’écriture avec des écrivains comme Sylvain Tesson ou Loïc Finaz, à fort caractère maritime", explique-t-il. L’éditeur partage son temps entre Sainte-Marguerite-sur-Mer, près de Dieppe, et Paris. "J’ai besoin de beaucoup de solitude", explique cet habitué des piscines municipales parisiennes. Il trouve son réconfort sur un bateau ou au contact d’autres écrivains qui lui ressemblent comme ceux appartenant aux Ecrivains de marine, une association fondée en 2003 par Jean-François Deniau : "Entre camaraderie et franc-parler, nous partageons les mêmes valeurs et poursuivons un même objectif : illustrer la mer sous toutes ses facettes". Une forme d’engagement aussi. I. C.

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