Depuis sa lecture de Premier de cordée, Paul-Erik Mondron n’a jamais cessé de rêver de sommets. "Je passais des heures sur les cartes de montagnes à apprendre les vallées et les pics", se souvient l’éditeur belge. A 14 ans, ses parents l’envoient en stage d’alpinisme en Suisse, et il y retournera jusqu’à la fin de sa scolarité, quand pour son diplôme de droit, on lui offre l’ascension d’un sommet de 4 000 mètres. "La montagne est une permanente leçon d’humilité, ce n’est qu’une fois sur deux que l’on parvient à réaliser le projet envisagé." En 1994, il monte avec un ami une expédition en Antarctique pour gravir la plus haute montagne du continent austral, cent ans après la première expédition belge. Pendant deux ans, il s’occupe de la logistique et son ami réunit les fonds. A l’époque, Paul-Erik Mondron est déjà éditeur chez Racine où il négocie un congé sans solde. En 1999, ne se retrouvant plus dans la ligne belgo-belge de la maison, il quitte Racine et part voyager un an, gravissant les sommets en Nouvelle-Zélande, en Argentine, au Chili. De retour en Belgique, il reprend un magasin d’alpinisme et poursuit les ascensions en Alaska, en Chine… Ce n’est qu’en 2007 qu’il décide de se poser et crée Nevicata. "La passion est toujours là mais se manifeste différemment." S’il a une petite ligne réputée de livres de montagne, le gros de la production reste des traductions des textes de non-fiction, qui mêlent voyages, histoires, biographies et la collection "L’âme des peuples". Fini, les sommets ? "Il y a deux ans je suis parti un mois en Patagonie et j’espère y retourner l’an prochain. Et puis je grimpe tous les ans. L’été prochain, je découvre les Pyrénées."A.-L. W.

24.03 2017

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