Au gré des jours, paru chez Odile Jacob le 18 octobre, un mois avant la mort le 15 novembre de l’anthropologue Françoise Héritier à l’âge de 84 ans, avec un premier tirage de 30 000 exemplaires, a été réimprimé trois fois et atteint 75 000 exemplaires tirés. Malgré son cœur fragile, Françoise Héritier l’avait défendu dans "Boomerang" (France Inter), à "La grande librairie" (France 5) le 9 novembre, et sur France Culture. Féministe, elle était intervenue dans le débat sur le harcèlement sexuel, réfutant dans Le Monde"l’idée d’un désir masculin irrépressible", tandis que le jury du Femina lui a décerné le 8 novembre un prix spécial pour l’ensemble de son œuvre.

Avec Au gré des jours, Françoise Héritier, a écrit son Je me souviens. Ce livre, dont le manuscrit était perdu et qu’elle a réécrit de tête, fait suite au Sel de la vie, vendu à 260 000 exemplaires depuis 2012 (10e dans le palmarès des essais). L’auteure égrène ses souvenirs dans une énumération toute perecquienne : "trinquer dans un bar d’autoroute avec des chauffeurs de poids lourds […], se battre avec constance avec le pied de chèvre cuit avec son sabot et sa fourrure […], regarder une femelle d’écureuil et ses petitssauter d’arbre en arbre à la queue leu leu", avant d’évoquer les moments heureux de sa vie, l’enfance, la rencontre avec Claude Lévi-Strauss, le premier contact avec l’Afrique. Claude Combet

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