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Promotion du livre de Marlène Schiappa: le Premier ministre reconnaît une "erreur humaine"

Marlène Schiappa - Photo DR

Promotion du livre de Marlène Schiappa: le Premier ministre reconnaît une "erreur humaine"

Le cabinet de Marlène Schiappa avait envoyé, en mai dernier, une invitation à une dédicace pour la promotion du livre de la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes.

Par Cécilia Lacour,
avec AFP Créé le 08.08.2018 à 20h28

Édouard Philippe a reconnu une "erreur humaine" et annoncé un "réexamen" des procédures après une invitation en mai dernier à une dédicace du livre de Marlène Schiappa envoyée par le service de presse du secrétariat d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes.

Dans une lettre adressée à Anticor, que l'association anticorruption a rendu publique jeudi 2 août, le Premier ministre assure que "depuis lors, les procédures présidant à l'utilisation du fichier des contacts presse du Secrétariat d'État ont été réexaminées". "Tout envoi par le service de presse est désormais doublement validé par la hiérarchie du cabinet", précise-t-il dans ce courrier.

Dans un mail daté du 22 mai, le service de presse du secrétariat d'État adressait une "invitation" au lancement, dans une librairie, du livre de Marlène Schiappa Si souvent éloignée de vous. Publié chez Stock le 9 mai, l'ouvrage s'est vendu à près de 1000 exemplaires selon les données GFK. 

"On a utilisé le fichier et les moyens de l'État. Cela pose un problème pénal, de "détournement de finalité de fichier" (délit passible de cinq ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende), mais aussi un problème déontologique", avait estimé Anticor. L'association avait alors saisi le Premier ministre et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

Le cabinet de Marlène Schiappa avait évoqué un événement qui "s'inscrivait, malgré tout, dans la lutte pour l'Égalité entre les femmes et les hommes", tout en reconnaissant "une maladresse" qui "ne se reproduira plus" et qui n'aurait eu "aucun impact sur les deniers publics". 

"On est passé d'une certaine nonchalance au début à une prise de conscience, c'est plutôt bien", a déclaré jeudi 2 août à l'AFP Jean-Christophe Picard, le président d'Anticor. Selon lui, la Cnil a "accusé réception" de la plainte d'Anticor mais n'y a pas encore répondu. 

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